Le jeune gardien en provenance du FC Lorient, en prêt, nous livre son ressenti sur son arrivée et ses objectifs.
Thomas, peux-tu te présenter et nous présenter ton parcours footballistique ?
« Je suis Thomas Callens, je suis né en 1998 et j’ai 23 ans. Je suis gardien de but. J’ai commencé au FC Lorient et j’y ai été formé jusqu’en U17. Ensuite, je suis parti au Stade Malherbe de Caen. J’y ai joué 3 ans en centre de formation (avec les U19 puis l’équipe réserve). J’ai ensuite signé mon premier contrat professionnel là-bas. J’ai fait deux années en professionnel avant de revenir au FC Lorient pour y passer les deux dernières saisons. J’ai prolongé jusqu’en 2024 à Lorient et je suis prêté cette saison au FC Annecy.
Tu sors d’une saison avec la réserve de Lorient, la meilleure réserve de France au vu du classement de National 2. Comment tu expliques cette réussite ?
« Oui, on a fait une bonne saison. Il y a déjà une bonne saison collective car on s’est appuyés sur un bon groupe avec une bonne identité de jeu. Cela explique en partie nos bons résultats et cette place de 2ème de National 2 derrière le FC Versailles 78 qui monte en National. Les équipes réserve, cela bouge beaucoup car il y a les joueurs pros qui redescendent, des jeunes qui frappent à la porte des pros. L’équipe bougeait beaucoup mais on avait un bon fond de jeu, des bons principes et une ligne de conduite quelle que soit l’équipe que l’on avait. Je pense que cela a beaucoup joué sur nos résultats.
D’un point de vue individuel, j’ai fait une saison pleine et complète. J’ai joué 15 matchs de National 2 avec 9 clean-sheets, pas beaucoup de buts encaissés. Une bonne saison individuelle qui vient s’ajouter aux performances collectives. Chacun a mis sa pierre à l’édifice. »
Tu n’as jamais fait de matchs en pro ?
« Non, jamais. »
Tu avais presque connu un match professionnel avec Caen, c’est un regret que tu veux effacer j’imagine ?
« Le moment où j’étais le plus proche de jouer mon premier match professionnel c’était au SM Caen. On part jouer à Valenciennes, on arrive à l’hôtel le jeudi soir car cela jouait le vendredi. C’est ce jour-là que le président annonce le premier confinement et dans la foulée, la LFP arrête le championnat et annule le match du lendemain alors que j’étais censé le jouer comme Remy Riou s’était blessé. C’est un coup du sort, sur le coup on est déçu et je me suis dit que l’occasion allait revenir un jour et qu’il fallait être patient.
La saison dernière avec Lorient, je n’étais pas loin non plus. Il y avait une hécatombe au niveau COVID dans le club. Il ne restait plus que moi en gardien mais le match a également été reporté à une date ultérieure. Le COVID ne m’a pas aidé (rires). Mais ça fait partie du jeu, j’ai envie de jouer et je dois être patient. »
Tu parlais de Rémi Riou : Ici aussi, tu vas faire face à la concurrence. Comment tu appréhendes cette relation entre gardiens, qui est un poste particulier ?
« C’est vrai que c’est un poste à part dans une équipe. Je pense que la concurrence cela nous tire tous vers le haut, surtout entre gardiens, encore plus quand c’est une concurrence saine. On peut être en concurrence mais bien s’entendre et se valoriser l’un/l’autre. Le but c’est de se tirer vers le haut et que l’on soit chacun les meilleurs possible. Il n’y a pas de raison, cela va très bien se passer. »
Comment tu te décrirais et tu décrirais ton style de jeu sur un terrain ?
« Je suis un gardien formé au fait de participer au jeu. J’aime bien participer aux sorties de balles, être derrière le bloc, assez haut. Je suis plutôt assez dynamique et explosif sur la ligne. Je suis quelqu’un de posé et calme tout en essayant de donner la bonne information aux joueurs. »
Comment s’est passée ton arrivée ici ?
« Ça s’est déroulé rapidement. La première personne que j’ai eue au téléphone c’est Laurent Guyot. Ensuite, j’ai eu Thomas Fedrigo, l’entraîneur des gardiens. Ils m’ont appelé pour me dire qu’il y avait un intérêt pour moi et pour me présenter le projet. Ensuite, il y a eu des prises de contacts pour l’aspect contractuel. Tout ça s’est fait en 3-4 jours donc on s’est mis assez vite d’accord. C’est un projet qui m’a plu, c’est un challenge sportif. J’arrive dans un club dont le mot d’ordre et l’état d’esprit, moi ça me plaît bien aussi. Je n’ai pas hésité longtemps même si j’avais une décision à prendre. Je me suis organisé pour vite venir pour la reprise de vendredi. »
Sans rentrer dans les détails, tu avais d’autres sollicitations. Ça te paraissait clair de faire ce choix-là ?
« Oui, j’avais une proposition en National pour être titulaire. C’est deux sollicitations un peu différentes puisque du côté du club de National, j’avais la garantie d’être titulaire tandis que du côté d’Annecy, je n’ai pas de garantie de temps de jeu mais c’est quelque chose que je dois aller chercher moi-même. C’est une concurrence, c’est le foot, mais ça me plaît aussi. Ces projets m’ont plu mais il fallait choisir. J’ai fait un choix ambitieux mais je ne le regrette pas. »
Quel est ton objectif ici ?
« L’objectif est de continuer mon évolution et de gagner du temps de jeu dans les échelons les plus hauts. Je veux faire un maximum de match en Ligue 2 avec le FCA et continuer de me développer. Je veux faire mes premiers matchs professionnels… »
… Enfin ?
« Oui c’est ça, on espère que le COVID me laissera tranquille (rires). Bien sûr, je viens ici pour me challenger sportivement et pour jouer un maximum. J’ai beaucoup joué dans les réserves ou je suis resté sur les bancs, je veux passer un cap. »
Un dernier mot pour les supporters qui vont te découvrir ?
« Je suis très heureux d’arriver ici. J’ai hâte de découvrir l’engouement autour du club, la ville également qui a l’air magnifique. On dit souvent que c’est un cadre agréable. Je suis ravi d’être ici et j’ai hâte de débuter la saison. »
Hugo Burg - FC Annecy