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Interview Yohan Demoncy

À 28 ans, Yohan Demoncy réalise un début de saison exceptionnel avec le FC Annecy. Plus décisif et offensif que jamais, il revient sur son nouveau rôle, ses performances, ses souvenirs marquants et sa vie en Savoie, où il a trouvé son équilibre. Un regard sur un joueur en pleine maturité.

Publié le
20 nov. 2024
J14
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Yohan, à 28 ans, tu réalises ton meilleur début de saison individuel depuis le début de ta carrière en 2017/18. Qu'est-ce qui a changé pour toi cette année ? Y.D. : "Cette année déjà, je joue plus haut. À la base, je suis formé comme un numéro 6, un rôle de relayeur, mais cette saison, j’évolue vraiment en 10, voire en deuxième attaquant. Je pense que cela explique pourquoi je suis plus décisif. En plus, l’équipe fonctionne bien, ce qui aide tout le monde individuellement."

Tu fais partie du top 10 des joueurs qui effectuent le plus de passes clés cette année, derrière des joueurs de renom comme Maxime Lopez ou Gautier Hein. C’est quand même une très belle stats... Y.D. : "J'aime beaucoup faire des passes décisives ou des passes qui cassent les lignes. Tu viens de m'apprendre que je fais partie du top 10 (rire) et à titre personnel, c'est vraiment cool."

Tu es le deuxième joueur le plus expérimenté de l’effectif à ce niveau, derrière Ahmed. Cette constance t’aide-t-elle à te sublimer et à faire briller tes partenaires ? Y.D. : "J’essaie de m’en servir ! Le coach me fait beaucoup confiance. Nous avons beaucoup de jeunes joueurs, donc même si ce n’est pas quelque chose qui est dans ma nature, j’essaie d’utiliser mon expérience en Ligue 2 (148 matchs) pour aider l’équipe et les plus jeunes qui découvrent ce niveau."

On se rappelle tous de ton coup franc direct contre Amiens. Peux-tu nous raconter ce moment ? Y.D. : "On est deux autour du ballon. C’est moi qui suis désigné avec Antoine (Larose) pour les coups francs. J’étais un peu fatigué et j’ai dit à Antoine : 'Si tu veux, prends-la,' et il m’a répondu : 'Non, non, je te la laisse, je sens que c’est la bonne pour toi.' Et il a eu raison, puisque j’ai marqué."

 
 
 
 
 
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Tu t’entraînes quotidiennement sur les coups de pied arrêtés ? Y.D. : "Pas spécialement sur les coups francs directs. Mais pour les coups de pied arrêtés en général, comme les centres, oui, c’est assez régulier."

Tu joues actuellement ta troisième saison sous le maillot annécien, après un prêt et une arrivée libre en janvier dernier en provenance de Paris, où tu as définitivement rejoint le club. Actuellement, tu comptes 59 apparitions avec le FCA. Si tu devais retenir un match, lequel ce serait ? Y.D. :  (Il répond sans hésiter) "Le match au Vélodrome ! Franchement, c’était une expérience de fou ! Le stade était rempli et jouer au Vélodrome, c’est unique ! En France, c’est ce qu’il y a de plus beau je pense. Et en plus, quand tu ressors avec la victoire, avec la famille en tribune... que des bons souvenirs. On a fait un très bon match, on a pris du plaisir, on n’a pas fait que subir. C’était une superbe expérience."

Parlons de cette saison où, collectivement, Annecy réalise un excellent début. Que penses-tu de ce départ et quel regard portes-tu sur ce groupe ? Y.D. : "Dès le début, le groupe était ambitieux. On avait cette envie de bien faire, de bien commencer et c’était très important pour nous. C’est ce qu’on a fait, et on ne voulait pas s’arrêter en si bon chemin. On fait tout pour garder ce rythme. On a un groupe très ambitieux, même si on ne l'exprime pas forcément. On ne compte pas s’arrêter là !"

Qu’est-ce qui fait la force du groupe ? Y.D. : "Il y a moins de profondeur dans le groupe par rapport aux saisons passées, c’est peut-être ce qui fait notre force aujourd’hui, car on est tous soudés. On forme vraiment une unité, on tire tous dans le même sens. Même si au début chacun venait d’horizons différents. Aujourd’hui, à force d’échanger et de se côtoyer au quotidien, ça nous fait vraiment partager tous la même vision des choses."

Et qu'en est-il de ton propre début de saison ? Y.D. : "Je suis assez content d’avoir pu marquer deux buts, car c’est quelque chose qu’on m’a souvent reproché par le passé. Comme je l’ai dit, cette année, c’est la première fois que je joue plus haut, donc c’est logique que mes stats soient meilleures (sur les 13 matchs joués, cinq titularisations au poste de MOC pour deux buts et deux passes décisives contre une contre Rodez au poste de MDC). Je vais continuer dans cette voie et je sais que je peux faire encore mieux."

Tu es originaire de la région parisienne, où tu as pas mal joué entre ta formation au PSG et tes années au Paris FC. J’imagine que la Savoie, c’est un décor complètement différent ! Qu’apprécies-tu dans la région ? Y.D. : "J’ai fait le PSG, le PFC et Orléans, qui est à une heure de Paris, donc finalement j’étais toujours en région parisienne. Venir ici pour la première fois il y a 3 ans m’a vraiment ouvert les yeux sur autre chose que ma région natale, et ça me fait du bien ! À 28 ans, s’éloigner d’une vie qui va constamment à 2000 à l’heure, c’est idéal pour s’installer. Quand ma famille et ma copine viennent, c’est super agréable ici."

Comment occupes-tu ton temps libre ? Quelles sont tes passions ? Y.D. : "Je vais à la salle, je ne suis pas un bodybuilder (rire), mais j’essaie de faire une séance de 30 à 40 minutes par jour. Ensuite, sieste et PlayStation ! Je ne suis pas trop séries ou films... je joue surtout avec mes potes à FIFA et Call of Duty. Je suis assez sportif, donc j’adore aussi les autres sports. Je peux aussi bien faire du padel que du tennis... J’aime bien bouger et j’aime aussi les activités à moteur comme le karting, le jet-ski... et les bons restaurants."

M.T.

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