Dans cette interview, Axel Drouhin revient sur son parcours, de ses débuts en National 3 à ses premiers pas en Ligue 2 avec le FCA en moins d'un an. Il partage ses impressions sur ses débuts dans le championnat, ses ambitions pour la saison. Un échange qui permet de mieux comprendre la personnalité et la détermination de notre défenseur en pleine ascension.
Axel, tu vis tes premiers mois en Ligue 2 avec le FCA. Raconte-nous tes débuts.
A.D : «Plutôt agréables, surtout quand on gagne des matchs ! C’est beaucoup plus simple d’aborder un nouveau championnat en jouant le haut de tableau, plutôt que de se battre directement pour le maintien, ce à quoi je m’attendais. Au final, j’ai eu de bonnes sensations jusqu’ici.»
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Raconte-nous ton parcours dans le football. Pourquoi et comment as-tu commencé ?
A.D : «J’ai commencé à jouer au foot à l’âge de six ans, dans mon village de Plombières-les-Dijon. C’est le père d’un ami qui m’a emmené au club après que j’ai essayé le judo, où il n’y avait pas assez de jeu à mon goût, c’était plus orienté combat. Très vite, j’ai adoré jouer avec mes copains. Je me suis rapidement montré assez performant et je me suis un peu plus démarqué que les autres. C’est à ce moment-là que je me suis dit qu’il fallait continuer dans ce sport.»
Tu es quasiment devenu un élément indiscutable en défense centrale ! Comment vis-tu cette évolution ?
A.D : «Je la vis bien, même très bien, parce que c’est une progression assez rapide. J’ai une certaine facilité à m’adapter, donc je suis très content de progresser jour après jour. Je sais que je n’ai pas encore atteint le niveau que je vise, mais ça me conforte dans l’idée que je suis sur la bonne voie.»
Ce qui est impressionnant, c’est qu’il y a moins d’un an, tu jouais au cinquième niveau français avant d’intégrer l’équipe première de Dijon. Peux-tu nous parler de cette ascension ?
A.D : «C’est vrai que lorsque j’étais en N3, je jouais, mais je sentais que j’en avais encore beaucoup sous le pied. Ça n’avait rien à voir avec mes performances, mais je savais que je pouvais me dépasser davantage. Tout a changé quand Benoît Tavenot (ex-entraîneur de Dijon) m’a accordé sa confiance lors des premiers matchs. Cela m’a permis de libérer ce que je gardais en moi. À partir de là, mon véritable niveau s’est révélé. J’ai pris confiance, j’ai enchaîné les matchs, et j’ai pu me confronter à des adversaires plus forts. De toute façon, c’est en affrontant plus fort que soi qu’on progresse.»
Tu as marqué deux buts cette année, tous deux de la tête. Seul l'ex annécien Jacques Siwe a fait mieux en Ligue 2. Est-ce un exercice dans lequel tu t’es toujours senti à l’aise ?
A.D : «J’ai toujours eu cette qualité d’aller chercher les ballons de la tête, que ce soit offensivement ou défensivement. Cette saison, j’ai eu l’occasion de marquer deux buts assez tôt (contre Martigues et Guingamp), donc oui, c’est une qualité que j’ai toujours eue, une arme des deux côtés du terrain. C’est du bonus, ce n’est pas mon rôle principal, mais c’est vrai qu’offensivement, on s’appuie beaucoup sur les coups de pied arrêtés pour se démarquer. Donc, forcément, ça fait plaisir.»
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Avec François Lajugie, vous êtes parmi les six joueurs qui remportent le plus de duels aériens. Selon toi, qu’est-ce qui fait la différence dans ce domaine ?
A.D : «Il y a d’abord des qualités essentielles comme la lecture des trajectoires, le timing, et bien sûr notre taille (1,87 m), qui joue un petit rôle, même si des joueurs plus petits arrivent aussi à s’imposer dans ce domaine. Mais ce qui fait vraiment la différence, c’est l’envie ! Si tu veux vraiment être le premier sur le ballon, c’est toi qui l’auras. (rires)»
J’ai appris qu’à l’ASPTT Dijon, tu étais surclassé en équipe première et déjà un leader défensif, malgré ton jeune âge. Comment as-tu atteint une telle maturité si rapidement ?
A.D : «J’avais déjà cette image de leader en catégories jeunes, que ce soit sur la ligne défensive ou même au sein de l’équipe, car je portais souvent le brassard de capitaine. Quand je suis monté en R1, les joueurs n’étaient pas beaucoup plus âgés que moi, même s’il y avait un léger écart. Je réussissais à me démarquer grâce à mon envie et ma détermination.»
À l’exception de ton premier match à Dunkerque et de quelques rencontres après ton retour de blessure, tu as toujours été titulaire. T’attendais-tu à avoir ce rôle dès ton arrivée au club ?
A.D : «Je ne m’attendais pas forcément à être titulaire, mais j’avais l’ambition de jouer. Il y avait déjà des joueurs en place et un style de jeu que je devais encore découvrir. Ça s’est fait rapidement, mais quand tu es sportif, tu as toujours envie d’être sur le terrain.»
D’ailleurs, comment te sens-tu depuis ta blessure ?
A.D : «Ça va mieux. J’ai eu plusieurs petits pépins : d’abord au mollet, une blessure musculaire qui s’est rétablie assez vite et ensuite au genou, mais c’était passager. Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre.»
Comment analyses-tu ce premier tiers de la saison ?
A.D : «Personnellement, je dirais que c’est encourageant. Cela me permet d’identifier les points à travailler pour devenir encore meilleur et essayer de me démarquer davantage. Collectivement, je ne dirais pas que c’est très bon, mais c’est un bon début de saison. Il y a des matchs où nous aurions pu faire mieux, ce qui aurait énormément aidé au classement. C’est tout de même positif par rapport aux dernières saisons.»
Quelles sont les ambitions du groupe pour la fin de l’année civile ?
A.D : «Pour le groupe, l’ambition commune est de finir le plus haut possible dans le classement et de tirer parti des conséquences qu’il y aura derrière (sourire). Surtout comme l’a dit le coach, c’est important de continuer d'affirmer notre identité, qui se précise de saison en saison.»
Et toi, quelles sont tes ambitions personnelles ?
A.D : «Personnellement, je travaille avec des œillères. Je reste concentré sur mes objectifs sans me disperser. Mon but est de corriger mes défauts, notamment pour mieux m’adapter à la différence de niveau. À chaque échelon, il faut être plus rapide dans ses décisions, mieux analyser les situations, ajuster son timing... C’est un travail physique et technique. En parallèle, je continue de développer mes points forts pour me démarquer encore davantage.»
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Le tirage au sort des 32es de finale de la Coupe de France a désigné Goal FC comme adversaire. Qu’en penses-tu ?
A.D : «C’est un club que j’ai déjà affronté (avec Dijon), donc c’est une ambiance que je connais, même si ce sera différent avec la Coupe de France. Ce sont des matchs particuliers. Ça ressemble un peu au match contre Jura Sud, avec peut-être un niveau et une combativité légèrement supérieurs.»
Pour en venir au match contre Clermont, comment l’abordes-tu ?
A.D : «C’est un club qui descend de Ligue 1, donc forcément avec des attentes élevées, même s’ils sont derrière nous au classement. C’est un match à aborder comme les autres, avec sérieux. On doit jouer en restant fidèles à notre identité et essayer de préserver notre bonne série à domicile.»
Enfin, comment occupes-tu ton temps libre en dehors du football ?
A.D «Je suis quelqu’un de très simple. J’essaie de ne pas faire d’excès et de rester régulier dans mes habitudes. J’apprécie les choses naturelles et simples : passer du temps au téléphone avec mes potes et mes proches. Je sors un peu, je vais au cinéma, et je regarde des animés. D’ailleurs, j’ai chauffé des gars comme Fabrice Nsakala, Vincent Pajot et Julien Kouadio à regarder Rising Impact. Dernièrement, je suis allé voir le dernier Venom.»
M.T.