20241001-dsc05029-2-6728a6b7464b0

Interview Ahmed Kashi

Dans cette interview, Ahmed Kashi, capitaine emblématique du FC Annecy, célèbre un jalon majeur dans sa carrière : ses 200 matchs en Ligue 2 BKT. Véritable pilier de son équipe, le milieu défensif incarne le leadership, la détermination et la combativité sur le terrain. Il partage avec nous ses impressions sur cette étape significative, revient sur un parcours riche en défis et en émotions avec le club savoyard et dévoile ses ambitions pour la suite de la saison.

Publié le
14 nov. 2024
LIGUE 2 BKT

Ahmed, tu viens de fêter ta 200e apparition en Ligue 2. Qu'est-ce que cela représente pour toi ? 
A.K : «C'est une bonne chose, même si je n'ai pas joué uniquement en Ligue 2 ! (387 matchs en carrière, répartis entre les championnats français et une soixantaine de matchs au Royaume-Uni). Cela témoigne de tout mon parcours et du professionnalisme qui m'a accompagné tout au long de ma carrière. C'est une fierté, et cela vient compléter mon cursus.»

 

Tu comptes au total 131 matchs sous le maillot annécien entre la Coupe de France, le championnat National et la Ligue 2... Parmi tous tes matchs, si tu devais en retenir un seul, lequel serait-ce ? 
A.K : «Si je devais en garder un, ce serait le match de la montée en Ligue 2 contre Sedan. C’était exceptionnel et le stade était plein ! On marque à la 74e minute (deuxième réalisation à la 78e pour un doublé d’Alexy Bosetti, score final : 2-0). Quand on a marqué, ça a délivré tout le stade. On sentait même le sol trembler au moment du but !»

 
 
 
 
 
Voir cette publication sur Instagram
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Une publication partagée par FC Annecy (@fcannecy)

Au coup de sifflet final, quelles étaient tes émotions ? A.K : «Beaucoup de fierté ! Le travail de la saison était accompli mais, entre guillemets, il fallait vite passer à autre chose pour préparer la saison prochaine. On a bien profité, mais on ne s’arrête jamais lorsqu'on est sportif de haut niveau.»

 

Tu es arrivé au club en 2020, alors qu'il était encore en National 2. Aujourd'hui, tu es le joueur le plus expérimenté et le plus ancien de l'effectif, avec un rôle de capitaine. En quoi consiste ce rôle au quotidien ?  A.K : «Je suis arrivé en N2, mais j’ai peu joué à cause de la période du Covid. Ensuite, le club est monté. Par la suite, nous sommes montés en Ligue 2. J'ai toujours été professionnel dans tous les clubs où je suis passé. Je suis quelqu'un qui travaille beaucoup et qui est très exigeant envers moi-même. J'essaye d'être exigeant envers les autres pour leur apporter mon expérience. J'ai connu quelques montées dans ma carrière (2 avec Metz, une avec Charlton et le FCA) et j'ai vu les éléments qui ont favorisé ces montées. C'est vraiment le travail collectif qui est primordial. Il faut une grande unité collective pour accomplir de grandes choses. Mon rôle au quotidien, c'est de propager cet état d'esprit, c'est important pour moi. Quand je suis arrivé au club, j'ai rencontré quelqu'un d'exceptionnel : Jean Philippe Nallet, il a pris le temps de me découvrir et comprendre mon histoire. Je pensais être proche d'arrêter ma carrière et il a joué un rôle essentiel à sa poursuite. J'étais très admiratif de ce qu'il avait accompli au FCA jusque-là et ses ambitions étaient grandes pour son club.  Il est dans l'ombre, reste discret, mais joue un rôle fondamental à cette réussite. Par la suite, le club a su s'entourer du coach (Laurent Guyot) qui a apporté toute son expérience, tant sur le terrain qu'en dehors et qui a participé à la professionnalisation du FCA. C'est un club familial et ce ne sont pas que des mots. Le président, les personnes qui l'entourent, Jean-Phi (Nallet), le coach (Laurent Guyot), Charaf (Boudiba), sans oublier le staff, tout le monde est là pour s'entraider.»

 

 Avec toute l’expérience que tu as accumulée, quel regard portes-tu sur ce groupe relativement jeune ? A.K : «Je trouve que les groupes se ressemblent un peu dans toutes les équipes pour lesquelles j’ai joué. Il y a de la qualité, de la jeunesse, et un peu d’expérience. Chaque année, c’est la même chose, même si cette année, le groupe est un peu plus jeune (26,2 ans d’âge moyen sur les 23 joueurs utilisés). Le coach et le staff effectuent un travail remarquable pour faire progresser tout le monde, et aujourd’hui, nos résultats sont le reflet de cette ADN du club qui ressort. On fait les choses ensemble, et tout le monde commence à s’en imprégner. Sur le terrain, on joue haut, on presse... Nos résultats ne sont pas anodins parce qu'il y a vraiment une unité que nous ressentons tous.»

 

Justement, le FCA est actuellement 5ᵉ de Ligue 2. Que penses-tu de ce début de saison ? 
A.K : «C’est un très bon début de saison pour nous, dont l’objectif de nous maintenir le plus rapidement possible. Il ne faut pas s’enflammer et il faut aborder cela avec humilité, car nous savons que chaque match est difficile. La preuve en est le match contre le Red Star, que nous avons gagné “seulement” un à zéro. Nous avons grandi et gagné en expérience par rapport aux deux dernières saisons, notamment dans notre manière d’aborder les rencontres. J’ai confiance en nous, et j’espère que nous accomplirons de grandes choses.»

 
 
 
 
 
Voir cette publication sur Instagram
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Une publication partagée par FC Annecy (@fcannecy)

Quels sont tes objectifs pour cette saison ? A.K : «Personnellement, c’est d’aider l’équipe autant que possible. Nous allons d’abord essayer de nous maintenir le plus rapidement possible, puis prendre les matchs les uns après les autres. Comme le coach nous le dit, il faut rester humbles et aborder chaque rencontre avec beaucoup d’humilité. Nous allons rester concentrés, travailler dur, et faire preuve de sérieux.»

 

Et qu’en est-il de ton propre début de saison ? Tu n’as pas manqué une seule minute depuis le début de cet exercice.  A.K : «Je suis un peu un joueur de l’ombre. Quand l’équipe réussit, on remarque peut-être un peu plus mon travail ; je dépends en quelque sorte des résultats.»

 

Tu as joué dans des villes comme Metz, Oxford, Châteauroux... J’imagine que la Savoie, c’est bien différent ! Qu’apprécies-tu dans la région ? A.K : «J’ai pas mal voyagé... Franchement, c’est la ville la plus agréable où nous avons vécu avec ma femme et mes enfants. À terme, j’aimerais m’installer ici. D’ailleurs, j’ai même acheté ma maison. C’est une très belle région, et nous nous y plaisons vraiment ; le cadre est exceptionnel. Toute ma famille s’y sent bien, même si une partie est à Paris. En ce qui concerne le football, sincèrement, même si le stade est un peu “vieillot”, il y a une âme au Parc des Sports. Quand les supporters sont là pour nous encourager, ça nous aide beaucoup et ça crée une belle ambiance. S’ils pouvaient venir plus souvent et en plus grand nombre, ce serait avec plaisir (sourire).» 

 

Comment occupes-tu ton temps libre ? Quelles sont tes passions ? A.K :«Je suis très casanier et je ne me détache jamais vraiment du football. Quand je rentre chez moi, je fais ma sieste pour récupérer, et plusieurs fois par semaine, avec quelques joueurs, nous faisons de la récupération dans des centres de bien-être. Toute ma semaine est centrée sur le football. Je regarde beaucoup de matchs, j’analyse les nôtres… ce sont des sacrifices, mais c’est pour la bonne cause. Je passe aussi beaucoup de temps avec ma famille, et le week-end, je vais voir mon fils jouer avec les U9 du club.»

M.T. 

Partenaires majeurs

Partenaires principaux

CAPTCHA protection