Forts de 3 victoires de suite, le coach du FCA et l'attaquant Kevin Testud évoque ce regain de forme et la fin de saison à venir, à commencer par le match face à l'US Avranches (19h au Parc des Sports).
Aujourd’hui, vous êtes à nouveau 2ème, avec un petit joker sur le 4ème. Est-ce que ton boulot aujourd’hui c’est de faire garder les pieds sur terre à tout le monde car le chemin est encore long ?
« On est toujours un peu vigilants à ça, même si au quotidien j’ai un groupe qui travaille, qui reste focalisé sur ce qu’il y a à faire sur le terrain. Forcément, on est toujours attentifs même à l’intérieur d’un match : on l’a vu à Cholet. Je ne dis pas qu’il y a du relâchement, mais il y a un soulagement. J’en ai parlé à Nicolas Goussé qui a connu un peu le même scenario avec les espoirs sur le match où ils ont mené rapidement 2-0 et finalement, je crois que l’on est tous confrontés à la même chose. Il y a quelque chose d’assez humain là-dedans. Maintenant je sens les gars très impliqués, très déterminés sur ce qu’il y a à faire. Une chose est sûre aussi, aujourd’hui, par rapport aux équipes qui sont 4ème, je me dis plutôt qu’à chaque fois que l’on gagnera un match, on les obligera à en gagner un de plus pour nous rattraper. C’est plutôt comme ça qu’il faut raisonner. À chaque victoire, cela oblige les équipes qui sont derrière nous à gagner pratiquement un match de plus que nous. C’est cet aspect-là qu’il faut prendre en se disant qu’il faut continuer à gagner des matchs et plus on gagnera des matchs, moins il en restera donc plus ce sera compliqué pour l’adversaire de revenir. Je ne parle pas de matelas car je sais qu’il disparaît vite et on est bien placés pour le savoir avec notre série de 3 victoires, on a rattrapé le retard que l’on avait. Les matelas, parfois, quand on s’appuie trop dessus, on s’endort. On va rester concentrés sur ce qu’il y a à faire pour gagner des matchs. »
L’année dernière, à la même époque, le FCA avait enchaîné 10 matchs sans défaites pour finir la saison. Est-ce que le fait qu’une grosse partie du groupe l’ait déjà fait l’année dernière, cela peut aider mentalement en se disant que c’est possible de finir la saison sans perdre et d’accomplir un objectif un peu fou ?
« C’est la dynamique qui est importante. Une dynamique de club, on ne mesure pas comme c’est précieux pour les gens qui sont sur le terrain, à la fois le staff et les joueurs. Cette dynamique-là est donnée par l’engouement, les supporters, les dirigeants, les partenaires. On a plein de témoignages et de soutien des différents acteurs qui arrivent régulièrement. Forcément, cela crée une émulation, une envie qui est très fragile, mais c’est en même temps très important. Les joueurs ont conscience des marques de sympathie qu’il y a autour de l’équipe aujourd’hui. Je les mets en alerte que cela dépend d’abord de nous, pour qu’il y en ait plus. On voit aussi comment on prépare les matchs mais on sait qu’en face, ils préparent les matchs également. C’est toujours un rapport de force et ça se décide toujours entre 19h et 21h le vendredi soir ou parfois le lundi quand ils sont en décalés. C’est là qu’il faut être prêt donc je suis heureux de sentir que l’équipe l’a déjà fait dans d’autres situations mais cela n’assure rien. Ils savent que c’est possible mais cela n’assure rien donc il faut compter sur nous et être prêt à la seconde où le match débute. »
Retrouvez la conférence de presse complète de Laurent Guyot sur YouTube :
C’est ça votre force, de ne jamais avoir perdu votre unité, même quand on se disait que vous étiez en train de lâcher ?
« On sait ce que l’on a à se dire. On est des hommes, dans un vestiaire on se parle. Sur les défaites qu’il y a eues, on s’est remis en question car on a regardé ce qui allait et ce qui n’allait pas. Mais le lundi, on pense à autre chose car on sait ce que l’on veut, on sait ce que l’on veut faire. On oublie le match d’avant et on est concentré sur la victoire dans le match d’après. C’est ce qui nous a fait du bien. À Villefranche, on perd 1-0 et on a une force mentale pour revenir parce que c’est Villefranche donc c’est costaud. Bastia-Borgo pareil, même si je n’ai jamais douté : quand on est rentrés sur le terrain, je savais que l’on allait gagner. On commet des petites erreurs, c’est normal, parce qu’il y a aussi un peu de pression, c’est vrai. Il reste 7 matchs avant la fin de la saison et pour tout le monde, cela peut changer beaucoup de choses. »
Le retour des victoires correspond à un changement de système. Comment tu te sens dans ce système-là ?
« On est repassés sur un 4-3-3. Moi, de base, je ne suis pas formé sur certaines tactiques donc je m’adapte. Je prends plaisir à jouer dans ce système avec les transitions offensives, un bloc médian où ça défend et après cela joue vite vers l’avant. C’est autre chose que le 4-4-2 mais moi cela me plaît. De toute façon, dans une saison comme ça, tout te plaît car tu gagnes, donc ce n’est pas très compliqué de changer de poste. On s’est aussi adaptés sur notre côté avec Godson (Kyeremeh). On se parle pendant le match et on s’adapte. Je m’entends bien avec lui et il est percutant donc quand j’ai un peu plus de mal sur mon côté ou lui du sien, on change pour ne pas trop s’habituer à notre poste. On ne va pas mettre Alex (Bosetti) sur un côté, on le préfère en pointe (rires). »
Retrouvez la conférence de presse complète de Kevin Testud sur YouTube :
Hugo Burg – FC Annecy