Présent à la réunion de l'Union des Clubs de National (UCN) qui s'est tenue mercredi à Paris, notre Président de la SAS Sébastien Faraglia revient sur les requêtes formulées concernant l'avenir et l'évolution du championnat de National 1.
Sébastien, vous avez participé mercredi au rassemblement des Présidents des clubs de National 1. Quel en était l’objectif ?
« Tout d’abord, il faut souligner le fait que c’est la première fois que la totalité des Présidents de ce championnat se retrouvent. Le National 1 est la vitrine de la FFF mais il est grand temps de le rendre visible et de le reconnaître à sa juste valeur.
Cette mobilisation historique montre bien toute la difficulté de l’ensemble de ces clubs à boucler cette saison. Les craintes sont multiples et le manque de perspectives pour la suite inquiète de plus en plus les clubs amateurs et professionnels. Douze anciens pensionnaires de Ligue 2 composent notre poule de 18 et tous expriment la nécessité de revoir le modèle économique de ce championnat. Nous avons eu aussi l’occasion d’échanger avec des clubs de Ligue 2 concernés par la relégation en National 1, leur inquiétude est flagrante et ils partagent notre diagnostic ».
Plus concrètement, quelles sont les requêtes de l’Union des Clubs de National (UCN) ?
« Le mouvement s’organise et prend désormais le nom de « L’Union Ligue 3 ». Il est un peu tôt pour rentrer dans les détails mais les enjeux sont de taille. Le futur Président de la FFF sera sollicité très rapidement et un état des lieux et solutions potentielles lui seront présentées afin de pérenniser médiatiquement et économiquement notre championnat National 1. La France est le meilleur pays formateur au monde, elle se doit de posséder 3 divisions professionnelles. La finalité étant évidemment la création légitime et logique d’une Ligue 3 ».
Quelle est la position du FC Annecy dans ce dossier ?
« Nous avons fait entendre notre voix et nous ferons partie des prochains tours de table. Le projet du FC Annecy est reconnu et les difficultés rencontrées cette saison ne doivent pas nous faire changer de cap »
Lors de cette réunion, avez-vous évoqué l’éventuel arrêt du championnat de National 2 ?
« Le sujet a bien évidement été évoqué mais, à ce jour, bien malin qui peut prédire comment tout cela va se terminer. Pour notre part, ça ne doit pas nous traverser l’esprit. La situation de notre équipe fanion est suffisamment compliquée pour que l’on reste focus sur nos échéances à venir, c'est-à-dire les 11 prochains matchs pour se sauver. La tâche s’annonce difficile mais le groupe est mobilisé et nous ne baisserons jamais les armes. Il nous reste deux mois et demi pour inverser la tendance. Les 3 matchs à venir à domicile sont capitaux ».
Cette saison blanche qui se profile pour les championnats amateurs, que vous inspire-t-elle ?
« Dans le contexte sanitaire actuel, tous les signaux sont malheureusement au rouge pour une éventuelle reprise des championnats amateurs. Nous sommes frustrés pour tous nos licenciés privés de compétition ainsi que pour nos supporters et partenaires qu’on ne peut plus retrouver au stade depuis maintenant un an. En interne, nous ne cessons de marteler à nos joueurs du groupe N1 qu’ils bénéficient d’une chance inouïe de pouvoir continuer à pratiquer leur métier et leur passion. Mais dans le même temps, c’est un véritable casse-tête pour nous, dirigeants, de maintenir une activité professionnelle sans ressources billetterie, hospitality, divers sponsoring et autres… Le dernier coup dur, ce sont les droits TV car le championnat de National 1 risque bien d’être l’oublié des appels d’offres. C’est d’ailleurs un des sujets que nous évoquerons avec le futur Président de la FFF, qui sera élu samedi ».