Après avoir raccroché les crampons cet été, Steven Pinto-Borges ancien milieu des Reds. C'est reconverti dans la cellule du recrutement, mais également au poste d'entraîneur adjoint des U16 R1, il se livre sur ses nouvelles fonctions.
Bonjour Steven, peux-tu te présenter, ton parcours et ton poste actuel au FCA ?
« Je suis Steven Pinto-Borges, originaire de la région parisienne, j'ai démarré le football à 8 ans à Villejuif, ensuite Créteil en 13 & 15 ans nationaux pour ensuite rejoindre Guingamp où j'ai signé stagiaire pro et j'y suis resté 5 ans. J'ai eu une carrière où je suis passé par Clermont, Carquefou, Cherbourg, Grenoble, l'Union Saint-Gilloise en Belgique & pour finir au FC Annecy. Actuellement, j'occupe deux postes, celui d'entraîneur adjoint en U16 avec Kamel.B & dans la cellule de recrutement de l'équipe première. »
Comment s'est passé la passerelle entre joueur puis entraîneur ?
« J'adore ça, la seule problématique, c'était que je ne voulais pas partir d'Annecy, j'avais promis à ma famille qu'on resterait dans le coin. J'ai eu l'opportunité par le club de rester avec un système hybride, être au recrutement pour l'équipe première & entraîneur. Cela est vraiment intéressant, ça me permet de voir ce que j'aime et l'inverse. La fin de ma carrière de joueur, je m'y suis préparé, quand tu as 36 ans, tu sais que tu es plus près de la fin que du début. »
Pendant ta carrière de joueur, tu te disais que tu allais devenir entraîneur ?
« J'ai toujours aimé ça, je me suis toujours intéressé à ce type de poste, lorsque j'étais petit, je jouais à Football Manager. J'avais vraiment ce truc en moi. Je vais me former, j'apprends au quotidien auprès des autres entraîneurs. J'adore l'échange avec les joueurs, de pouvoir transmettre. »
Es-tu en train de préparer un diplôme ?
« Oui, je vais préparer le BEF l'année prochaine, il faut commencer par là. On a la chance lorsqu'on a été pro, c'est de sauter certaines étapes. Cette année entre ma prise de fonction dans la cellule de recrutement & mon poste d'entraîneur. Je ne voulais pas faire les choses à moitié. »
Pour la suite de ta carrière, tu te diriges plus vers le recrutement ou entraîneur ?
« Honnêtement, j'aime les deux fonctions, ce sont deux postes différents à la fois & super intéressants. Pour rester entraîneur, il faut que je passe mes diplômes et voir si cela me plaît dans le long terme. Selon moi, les deux vont ensemble et sont complémentaires dans l'approche. Avoir pratiqué, c'est une chose, voir, s'en est une autre et de tout voir te permet d'être plus complet au poste d'entraîneur & recruteur. »
Selon toi, qu'est-ce que les joueurs apprécient chez toi en tant qu'entraîneur ?
« C'est le côté humain, je pense. Ils savent qu'ils peuvent venir vers moi parler, je suis à l'écoute et bienveillant. J'ai déjà fonctionné comme ça en étant joueur, je suis un leader positif. On peut rigoler tout en ayant de la rigueur et de l'exigence pour progresser. »
Lorsque tu étais joueur, y a-t-il un entraîneur qui ta marqué ?
« Les entraîneurs te marquent pour différentes raisons. Michel Der Zakarian, que j'ai eu à Clermont, il demandait des choses simples sur le terrain, mais qui marchait tout le temps. Un autre coach, c'est Luka Elsner, où sur l'aspect humain ça n'a pas totalement accroché, mais il savait tout. Il lisait tout, les nouvelles tendances, il maîtrisait 5-6 langues, il avait des connaissances impressionnantes, c'est le plus fort dans le détail tactique. Il y a également Laurent Guyot que j'ai côtoyé sur la fin, même si cela n'a pas toujours été facile pour moi, il a su me garder concerner. C'est le plus complet, une maîtrise tactique, du projet, une gestion humaine, c'est la force d'un coach de garder tout le monde impliqué. Il y aussi Olivier Guégan à Grenoble, on a fait une double montée avec et lui, c'est un vrai meneur d'hommes. »
Dans votre duo avec Kamel, quelles sont vos complémentarités ?
« Kamel, ça fait 20 ans qu'il entraîne dans la formation, il est capable de me faire comprendre la problématique des jeunes joueurs en formation. Il a un recul par rapport à certaines situations que moi, je n'ai pas encore. Nous deux, ça a matché tout de suite, on est bienveillant avec les joueurs. Moi, j'apporte peut-être de la fraîcheur, le projet club je le connais par coeur donc parfois dans certains aspects tactiques, on se complète. On se comprend et c'est le plus important. »
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Jules Moreau - FC Annecy