Quel est ton parcours dans le monde du football depuis ton entrée dans celui-ci ?

J’ai fait mes études à Amiens et je savais ce que je voulais faire dès le début de mes études de kinésithérapeute. Je voulais m’orienter vers le sport et j’ai eu la chance d’intégrer le staff professionnel du RC Lens très vite, même en étant étudiant. J’habitais pas loin de Lens et rentrer lors de différents stages dans ce club m’a finalement permis de rester une quinzaine d’années dans le service pro. A un moment donné, j’avais besoin d’autre chose et je suis rentré dans les équipes de France jeunes à Clairefontaine en allant même jusqu’aux espoirs. Le coach des U20 est reparti à Lens (Philippe Montanier) et le directeur sportif Eric Roy m’ont demandé de venir structurer le service médical de Lens sur lequel je suis resté pendant 3 ans, avant d’arriver ici.

Tu as toujours voulu être dans le monde du sport, pourquoi le monde du foot ?

Dans le Nord, près de Lens, si tu ne fais pas de football … (rires)

J’ai été bercé dans le football, je connais le stade Bollaert depuis que je suis jeune. C’était une tradition d’y aller en famille avec les parents qui allaient avec les enfants au stade. Lens, c’est une ferveur.

Qu’est ce qui t’a attiré au FC Annecy ?

J’avais besoin d’un nouveau projet et j’en ai discuté avec les dirigeants de là-bas. En quittant le RC Lens, j’ai été sollicité par d’autres proposition mais ce qui m’a fait venir ici c’est déjà Laurent Guyot, que je connaissais par le biais des sélections. En discutant avec lui, je lui ai spontanément proposé de venir car je voulais travailler à nouveau avec Laurent. C’est quelqu’un que j’apprécie énormément. Par la suite, Jean-Philippe Nallet m’a rappelé et c’était un discours qui m’a plu donc je suis venu. J’ai trouvé ici un club très familial avec beaucoup de gens qui œuvrent pour ce club et c’est vraiment exceptionnel pour un club de National.

En ayant fait toute ta vie dans le nord, qu’est-ce que cela fait pour toi d’arriver dans une nouvelle région ?

J’ai l’impression de rajeunir (rires). Je suis très heureux d’être ici, je suis très heureux d’accompagner cette équipe et de faire partie du projet. Je passe de la Ligue 1 au National mais c’est avec aucun regrets et je m’investis au maximum pour réussir ici.

 «  On œuvre pour faire progresser ce club »

Justement, entre la Ligue 1 ou une sélection et le National, quelle est pour toi la différence ?

Pour une sélection, c’est un peu à part. Une sélection, les joueurs tu ne les vois qu’à la sélection et tu ne les suis pas à l’année. Il y a un brassage donc médicalement c’est plus facile car on considère qu’ils sont aptes ou non a jouer et c’est une relation avec les staffs médicaux des clubs par la suite. Si les joueurs sont dans la sélection c’est que l’on juge qu’ils sont 100% aptes physiquement.

Dans les clubs c’est du quotidien. Pour la Ligue 1, c’est chirurgical et chaque détail compte. Il ne faut rien laisser au hasard et c’est pour cela que l’expérience aide beaucoup.

Ce que j’essaye c’est d’amener mon expérience au sein du FC Annecy et essayer de leur apporter cette attention du moindre détail. C’est responsabiliser et professionnaliser tout un groupe en leur donnant des exemples de gens qui sont passés par le National puis qui performent ensuite dans le monde professionnel. Cela passe forcément par un état d’esprit, par des bouleversements dans leur vie personnelle et une prise en charge plus accrue au niveau médical. Cela se jouera par des détails et je veux aider, à ma manière, le club à grandir.

Quel est le rôle que tu vas avoir dans le club ?

Mon rôle va être de continuer à restructurer le club médicalement, leur donner une forme d’organisation à laquelle il ne faudra pas déroger et à laquelle il faudra être vigilant. Vigilant sur de nombreuses choses comme la prise en charge médicale, les risques, le repos, les convalescences. On doit respecter cela et donner la possibilité aux joueurs de progresser et d’être performants y compris au niveau médical.

Quel sont tes objectifs pour la saison ?

L’objectif est d’avoir le moins de blessés possible avec plus de prévention au niveau de leurs corps. L’objectif est aussi de donner au staff technique les meilleures informations médicales pour réintégrer des joueurs sans prendre de risques mais surtout de donner le maximum de joueurs possible au staff technique pour qu’ils puissent faire le meilleur groupe possible.

Après ce que l’on espère, même en tant que staff médical, ce sont des victoires. On œuvre pour faire progresser et monter ce club. C’est de la compétition, tous les jours.

Tu as une dernière chose à nous dire ?

Oui ! Je voulais remercier le président historique du Racing Club de Lens, Gervais Martel, sans qui je n’aurais sans doute pas eu l’opportunité de rejoindre le club de mon enfance. C’est un homme que j’apprécie beaucoup et je n’aurais pas eu un tel parcours sans lui.

Hugo Burg – FC Annecy