Julien, le FC Annecy a retrouvé la première place grâce à sa victoire contre Louhans-Cuiseaux le week-end dernier. Est-ce que ça change quelque chose pour l’équipe ?

« Non ça ne change pas car nous sommes à égalité avec Moulins-Yzeure. Il y aura peut-être une différence quand nous serons seuls en tête, si ça doit arriver. Pour le moment, on ne se prend pas la tête avec le classement. On reste serein et on essaie juste d’engranger un maximum de points ».

A ce stade de la compétition, cette place de co-leader est-elle anecdotique selon toi ?

« Je retiens surtout le fait d’avoir rattrapé autant de points en si peu de temps plutôt que cette place de co-leader. La première place est dans notre ligne de mire, mais elle n’est pas encore une finalité à ce moment de la saison. Tous nos efforts de la première partie de saison ont été récompensés. On doit les poursuivre pour avoir une belle surprise à la fin du mois de mai ». 

Alors que le classement est très serré, perdre cette première place serait-il embêtant ?

« Oui je pense que ce serait embêtant dans la mesure où on n’a plus envie de griller de jokers. Mais on est conscient que chaque match est difficile, et donc qu’on peut perdre des points contre n’importe quel adversaire. Notre objectif est de surfer sur cette dynamique positive le plus longtemps possible ». 

Vous restez sur deux matchs face à Hyères et Louhans au contenu très intéressant …

« Je trouve que le contenu est bon déjà depuis plusieurs mois, mais la réussite nous fuyait un peu. On a réussi à la provoquer avant la trêve et sur ces deux premiers matchs de l’année. Il faut garder cette confiance pour continuer à avancer ».  

Depuis que le FC Annecy évolue en National 2, l’équipe a toujours su réaliser une série positive en début d’année. L’équipe peut-elle encore le faire cette saison ?

« On a débuté l’année sur une bonne série, comme les saisons précédentes. Est-ce qu’on va parvenir à enchaîner autant de victoires que les autres années à même époque, c’est difficile à dire. Ce que je constate cette année, c’est qu’on est moins fatigué, moins usé. Ça peut nous servir sur les deux derniers mois de la compétition, là où on a souvent pêché par le passé ». 

L’état d’esprit et la solidarité du groupe peuvent-ils faire la différence dans cette course à l’accession ?

« On avait déjà un bon groupe l’année dernière. On partait sur une bonne base mais c’est quelque chose qu’on a développé en plus cette saison et qui est mis en lumière pendant nos matchs. On y attache beaucoup d’importance, et il va falloir s’appuyer dessus jusqu’à la fin de la saison ». 

Vous allez affronter consécutivement quatre équipes mal classées (Marignane, Nîmes (II), Monaco (II), Endoume). Est-ce l’occasion de réaliser une bonne série et de distancer vos adversaires ? 

« On va aborder ces quatre matchs très sérieusement parce qu’on sait que c’est très difficile d’affronter ces équipes en manque de points. Le championnat le montre chaque week-end. On va se déplacer trois fois, ce ne sera pas simple de faire le plein de points ». 

"C'est mon rôle d'accompagner ma défense"

Le match aller face à Marignane (1-2) était certainement votre plus mauvaise prestation de cette première partie de saison. Est-ce l’occasion samedi de prendre une revanche sur vous-mêmes ?

« On reste revanchard par rapport à ce match aller. Une défaite à domicile est toujours dure à avaler surtout quand la manière n’y est pas. On a à cœur d’aller faire un match sérieux là-bas. Notre objectif samedi est plus large qu’une simple revanche. On y va pour continuer à avancer dans ce championnat ».

Cette année, la course à l’accession concerne six équipes. C’est un scénario complètement différent de ce que vous avez vécu les saisons précédentes …

« C’est totalement différent. La saison dernière, on s’était vraiment focalisé sur Toulon, Fréjus et Jura Sud. Là, on ne sait pas quelle équipe va tirer son épingle du jeu. Il ne faut négliger personne pour pouvoir être dans le bon wagon au mois de mai ».

Est-ce une saison différente pour toi, dans le sens où tu es moins sollicité que par le passé ?

« C’est vrai que je suis peut-être moins mis à contribution que l’année dernière. Mais j’ai toujours au moins quatre arrêts à sortir, qu’ils soient faciles ou plus déterminants. Mais pour moi ça ne change pas grand-chose. Je dois toujours être concentré comme si j’allais effectuer une dizaine d’arrêts. Physiquement et mentalement, les matchs sont tout aussi fatigants ». 

Pour terminer, ce but encaissé du milieu de terrain face à Grasse est-il digéré ?

« Oui, je suis tout de suite passé à autre chose. C’est un but magnifique, chapeau au joueur. La saison dernière, j’avais arrêté son coup-franc en toute fin de match à Saint-Priest, là il s’est bien vengé mais je n’ai pas cogité. Ça n’empêchera pas les supporters de continuer à dire « Perez dans ta cage ». C’est mon rôle d’accompagner ma défense. Je garde la tête haute et je reste solide mentalement pour aider mes coéquipiers. La clef d’un bon gardien pour être performant, c’est de ne pas douter ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND