Fabien, comment Marignane-Gignac aborde-t-il ce déplacement au Parc des Sports samedi ?

« On sait que ça va être un match difficile. On sort de deux défaites donc on viendra à Annecy pour se rattraper. Il faut absolument repartir avec au moins un point car sinon ça peut devenir compliqué pour nous, même si ce n’est que le début du championnat ».

Marignane pointe à l’avant-dernière place au bout de deux journées. Comment l’expliques-tu ?

«L’effectif a été presque entièrement renouvelé cet été. L’équipe est repartie avec seulement cinq joueurs qui avaient évolué en National la saison dernière. Il y a eu beaucoup d’arrivées, donc il faut du temps pour trouver des automatismes. On a vécu une préparation compliquée. Sur les deux premiers matchs, on a vu qu’on était en retard sur le plan physique ». 

Parle-nous un peu de ton équipe… 

« L’effectif est très jeune. Nous ne sommes que trois à quatre joueurs à avoir un peu d’expérience. Mais il y a de la qualité dans le groupe même si on manque un peu de profondeur de banc. On peut faire une saison correcte. Il nous faudrait au moins deux attaquants supplémentaires pour pouvoir tenir toute la saison ».

Après sa relégation de National, quel est l’objectif de Marignane cette saison ?

« Le club souhaiterait remonter mais ça va être compliqué, surtout dans ce groupe. On aimerait bien se maintenir le plus vite possible et voir ensuite ce qu’il est possible de faire ».

"ça m'aurait plu de terminer au FC Annecy"

Tu as quitté le FC Annecy cet été pour rejoindre Marignane. Comment l’as-tu vécu ?

« J’étais assez déçu de la saison dernière car j’ai peu joué et le club n’est pas monté. Lorsque j’ai vu les dirigeants en mai, je leur ai dit que je voulais jouer, mais ils ne pouvaient pas me l’assurer avec l’arrivée du nouveau coach. Donc naturellement on s’est entendu pour s’arrêter là. J’aurais continué volontiers car il y avait tout pour s’épanouir au niveau du club, des joueurs, de la ville. Mais j’avais besoin de jouer ».

Considères-tu ce passage au FC Annecy comme un échec ?

« Oui c’est un échec, car j’arrivais de National et j’étais venu ici pour m’imposer et pour aider le club à monter. J’aurais aimé que ça se passe mieux, mais c’est le football. Je suis en fin de carrière donc ça ne change rien à ma vie. J’aurais bien voulu finir au FC Annecy, ça m’aurait plu ».

Comment s’est déroulée ton arrivée à Marignane ?

« Le coach voulait déjà que je vienne la saison passée mais j’avais privilégié le FC Annecy. Il m’a rappelé cet été. Je pense qu’il me reste une ou deux années à jouer donc je pense à ma reconversion. Ici, on s’entraîne le soir car beaucoup de joueurs travaillent à côté. Ça va me permettre de commencer en septembre une formation de 10 mois pour devenir coach sportif, tout en restant à côté de chez moi ». 

Comment se passe ce début de saison à titre personnel ?

« Je me suis blessé une semaine avant la première journée de championnat. J’ai repris la veille du match et le coach m’a fait débuter contre Hyères (0-1). A l’heure de jeu je suis sorti car j’étais cuit (rires). Contre Fréjus, ça allait beaucoup mieux physiquement mais j’ai ressenti une petite douleur aux adducteurs, donc le coach a préféré me remplacer à la 66ème minute. Mais je pense que ça devrait être bon pour le match de samedi ».

On t’imagine heureux de retrouver le Parc des Sports et tes anciens coéquipiers samedi  ?

« Oui ça me fait vraiment plaisir de revenir à Annecy. J’ai accroché avec beaucoup de joueurs la saison dernière, donc ça va être sympa de les revoir. Je suis aussi content de revoir les dirigeants. Même si on n’a pas pu continuer ensemble, ils ont toujours été très corrects et ça s’est bien fini ».

A quel match t’attends-tu samedi ?

« On sait qu’Annecy est une équipe à la fois solide et joueuse. On a besoin de points donc on va s’atteler à bien défendre et à ne pas prendre de but. Les trois buts que nous avons encaissés contre Hyères et Fréjus l’ont été sur un corner et deux penalties. Il y a quelques petites choses à régler pour ne plus commettre les mêmes erreurs ». 

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND