Laurent Guyot - Entraîneur du FC Annecy

Est-ce que tu sens que les résultats trottent dans la tête des joueurs ?

« Moi, mon objectif, c’est qu’ils croient en eux. Cela fait 2 matchs que je leur dis « ayez confiance en vous autant que moi j’ai confiance en vous. » Mon boulot est là, que les joueurs croient tout le temps que c’est possible. Cela va même au-delà : c’est aussi montrer aux gens qui nous regardent, que ce soient les supporters ou les partenaires, que le mec qui est à la barre tient la route surtout dans la tempête. L’année dernière c’était facile, moi je l’ai dit plusieurs fois. On ramenait 3 points à chaque fois, tout le monde avait la banane, « le coach est super », quand on faisait un changement, les mecs qui rentraient marquaient donc on disait que le coaching était magnifique. C’était facile dans la gestion des résultats car plein de choses n’ont pas été aussi évidentes. On sait quand on est à l’intérieur qu’il y a eu des moments compliqués mais finalement, tout roule mais c’est l’inverse quand on perd car le milieu est comme ça.

Il y a une chose qui est importante à comprendre, l’année dernière en montant, on s’est tous dit « super, on y est » et on a eu beaucoup de discours « on sait que cela va être compliqué mais tant mieux on y est ». Entre dire « ça va être compliqué » et vivre le « ça va être compliqué » là il y a une grande différence. Mon boulot, c’est d’être celui dans le « ça va être compliqué » qui tient le cap et ne se laisse pas influencer par toutes les idées qui arrivent. Étant donné que l’on perd 3 matchs, il y a toujours plein de gens autour qui ont la solution. On ne saura jamais si c’est vrai ou pas car les matchs sont passés, et je suis crédible en disant ça car la saison dernière quand on gagnait, je disais que peut-être on aurait gagné avec d’autres joueurs aussi. On est en train de vivre le « ça va être compliqué » et ce n’est pas une surprise pour moi car je l’ai déjà vécu. Ici c’est un pays de montagne, donc je ne connais pas toute la montagne mais moi je viens plutôt de la mer. On a tendance à dire que lorsqu’il y a du vent dans la tempête, il faut tenir la barre, nez dans le vent, il faut prendre les embruns et savoir où l’on va. On prend le vent, on prend les critiques, mais il faut savoir où l’on va. Il faut parfois s’adapter, changer la route car l’on n’est pas obtus. Oui, cela va tanguer. Quand on s’est donné le ticket pour y aller, on savait que ça allait être compliqué. On est en train de le vivre et moi, mon boulot, c’est de tenir la barre et de montrer à tout le monde que l’on va avancer. Moi aussi j’aimerais bien avoir 9 points, mais il n’y en a pas beaucoup qui ont 9 points après 3 journées. »

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Hugo Burg - FC Annecy