Michel POINSIGNON, entraîneur du FC Annecy : « C’est inexplicable. Pourtant on était prévenus. On a la chance de marquer deux buts mais je pense que le match s’est arrêté à la 9^e minute. On a reculé, on a déjoué et on a donné le bâton pour se faire battre. Il y avait trop de manques et d’approximations ce soir pour pouvoir exister. L’aspect défensif, ça vient aussi de devant. Il y avait des trous béants au milieu de terrain, les couloirs n’étaient pas fermés. On se croyait revenus en début de saison. Les absences n’expliquent pas tout. Malgré cela, on a les occasions à 2-2 pour gagner le match. Mais sur l’ensemble de la rencontre, Monaco n’a pas volé sa victoire. Ce dont je suis certain, c’est qu’il n’y a pas eu d’excès de confiance de la part de mes joueurs. Je suis surtout en colère par rapport à la production. On était chez nous, il y avait du monde, on se devait de montrer autre chose. Quand on gagne, je ne saute pas sur les tables, ce soir je ne vais pas me mettre sous la table. Il ne faut pas oublier non tout ce que les gars ont fait jusqu’à présent. Après Marignane, c’est notre deuxième défaite à la maison contre un adversaire de bas de tableau. Il faut que ce soit un rappel à l’ordre comme quoi rien n’est jamais acquis en football et que tous les scénarios sont possibles. J’espère que ça va nous servir de leçon ».

Nicolas GARBY, défenseur du FC Annecy : « A chaud, c’est compliqué d’expliquer ce scénario. On avait fait le plus dur en menant 2-0. On savait qu’on allait jouer une belle équipe de Monaco. Ça fait deux ans qu’on joue contre eux, ça n’a jamais été facile. Ils ont fait une belle partie, ils n’ont pas lâché. On a vu que ça jouait bien au ballon et qu’ils se trouvaient très bien devant. Je pense aussi qu’ils nous ont battus mentalement ce soir. A 2-0, on a reculé, on a eu du mal à garder ce ballon. Personne ne s’est dit que ça allait être tranquille. On sait qu’à 2-0 tu n’es pas à l’abri. Le troisième but est toujours le plus important et on n’a pas su l’inscrire. Ce soir c’est un match sans. Il va vite falloir se remobiliser. On a grillé une cartouche mais on n’est pas mort. Seuls ceux qui n’ont pas joué au foot ne peuvent pas connaître ces scénarios là. Le match aurait pu aussi tourner en notre faveur. On a eu des grosses situations, mais on n’a pas eu la réussite des dix première minutes de la rencontre. On n’a pas été aussi solide que lors de nos derniers matchs. Maintenant on ne va plus parler de série. Mais on va se remettre au travail pour en refaire une nouvelle. On parle d’une journée de championnat pour rien puisque nos concurrents directs ont eux aussi perdu, mais on peut aussi parler d’une journée où on aurait pu prendre de l’avance au classement. C’est dur pour tout le monde dans cette poule. Ce soir on a bien pris conscience de ce qu'il nous restait à faire. Il va falloir sortir le bleu de chauffe à chaque rencontre ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND