Nassim, après la victoire (1-0) contre Le Puy, comment le groupe aborde-t-il ce match face au PSG (II) ?

« On l’aborde de la même manière que n’importe quel autre, c'est-à-dire avec la volonté de le gagner. Les points de fin de saison sont très importants, on le sait. Mais on doit aborder ce match avec le sourire, ne pas se prendre la tête car ce n’est que du foot. Il faut prendre du plaisir sur le terrain et tout faire pour décrocher les trois points. Ce ne sera pas facile car il y aura une équipe en face qui joue le maintien, et ce n’est pas n’importe quelle équipe, c’est le PSG ».

Les deux équipes sont sur deux dynamiques opposées, avec deux objectifs différents au classement …

« Oui mais le PSG est une équipe jeune qui joue à domicile, devant les éducateurs du club. Ils auront à cœur de bien réussir et de se montrer, donc ce ne sera pas facile. Ce sera à nous d’être aussi sérieux que depuis le début de la saison et d’être encore plus vigilants contre des jeunes joueurs qui sont plein d’énergie ».

Le fait de jouer le vendredi, un jour avant les concurrents directs, est-il un avantage ou un inconvénient selon toi ?

« C’est une question à laquelle on pourra répondre à la fin du match. Si tu gagnes tu mets la pression sur les autres équipes, mais si tu perds, alors on dira que c’était un inconvénient. Mais avec des si, on serait déjà en National … Pour moi, ce n’est pas quelque chose d’important. Il faut se focaliser sur notre match, un point c’est tout. Il faut tout donner pour ne pas avoir de regrets ».

Vous restez sur deux victoires de suite, c’est important d’être sur une dynamique positive lorsqu’on dispute le sprint final ?

« Vous savez, au coup d’envoi d’un match, tout ce qui s’est passé les semaines précédentes n’existe plus. On remet tout à zéro car chaque match est différend ».

Toi qui a joué la montée plusieurs années de suite avec le Grenoble Foot 38, donnes-tu des conseils aux joueurs qui n’ont jamais vécu cette situation ?

« Non je ne donne pas forcément de conseils par rapport à ça. Chaque joueur sait ce qu’il faut faire et ne pas faire dans ce contexte. Le plus important, c’est que les 11 joueurs sur le terrain soient vraiment concentrés  de la 1ère à la 90ème minute, c’est ce que je répète souvent. S’il y en a un qui ne l’est pas totalement, ça sera compliqué et ça se ressentira au niveau du collectif ». 

Tu es né à Courbevoie, dans le département des Hauts de Seine. Le Paris Saint-Germain doit donc représenter quelque chose pour toi ….

« Quand j’étais petit, il y avait le PSG et le Matra Racing. A 12 ans, à l’époque, quand tu jouais dans ton quartier, c’était plus facile que maintenant pour intégrer les centres de formation. Tout le monde pouvait y accéder. Ça n’a rien à voir avec aujourd’hui. Moi j’avais l’école, et le football n’était pas aussi important que maintenant mais on prenait du plaisir. Le principe d’amusement était beaucoup plus présent qu’aujourd’hui. Il n’y avait pas les médias, les réseaux sociaux… Aujourd’hui il y a trop de pression mise sur les épaules des gamins, notamment par les parents qui veulent voir leurs enfants intégrer absolument un centre de formation. Tout est en rapport avec l’argent, et c’est dommage ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND