Lucas, après vous être relancés face à Monaco (2-1), l’objectif est d’enchaîner samedi à Chasselay ?

« Forcément dans la mesure où nous avons des objectifs élevés. On doit aller chercher à l’extérieur les points qu’on a perdus à la maison contre Martigues et Hyères. 

On sait qu’il n’est jamais facile d’aller jouer à Chasselay. A quel match t’attends-tu ?

« Chasselay est une équipe qui aime bien défendre et qui sait très vite se projeter vers l’avant. Ils vont nous attendre et essayer de nous contrer par des attaques rapides. A nous de ne pas trop nous découvrir pour ne pas rentrer dans leur jeu et d’être intelligents dans notre manière d’attaquer ».

Depuis le début de la saison, l’équipe réussit bien face aux équipes réserves professionnelles, mais beaucoup moins contre les formations plus expérimentées… Comment l’expliques-tu ?

« On rencontre des équipes qui nous attendent en évoluant très bas et qui espèrent un faux pas de notre part pour nous contrer. Ces équipes sont plus matures que les réserves professionnelles, elles ont une notion défensive différente. Elles prennent beaucoup moins de risques et ne viennent pas forcément avec l’objectif de gagner le match, comme on a pu le voir contre Hyères, qui jouait avec huit joueurs à vocation défensive… »

Justement, quelle est la solution pour réussir face à ce profil d’équipes ?

« On doit être plus justes techniquement et capables de trouver les bons décalages pour créer le danger, comme on l’a fait sur le premier but contre Monaco (II) avec Stéph (Varsovie) sur le côté gauche. Il faut qu’on arrive à trouver nos joueurs dans les couloirs pour être en capacité de servir nos attaquants dans de bonnes conditions. On a des attaquants capables de marquer à n’importe quel moment à condition qu’ils soient alimentés en bons ballons devant le but ».

« Jai besoin de jouer pour retrouver mes repères »

Gagner à Chasselay, sur un terrain difficile, serait-il fondateur pour la suite de la saison ?

« Gagner un match à l’extérieur est toujours une performance surtout en National 2 contre des équipes très solides défensivement. Ce serait effectivement très intéressant pour nous d’aller battre une équipe qui n’a pas encore encaissé le moindre but à domicile. On sait qu’on a les qualités pour le faire, à nous de mettre tous les ingrédients nécessaires pour ne pas avoir de regrets au coup de sifflet final ».

Tu as vécu ta première titularisation samedi dernier contre Monaco (II). Comment l’as-tu vécue ?

« Ce n’était pas évident car je n’ai pas eu beaucoup de travail durant ce match. Jouer sans toucher beaucoup de ballons n’est pas simple à gérer, surtout pour la confiance. J’ai eu quelques sorties aériennes à assurer en fin de match pour faire soulager un peu l’équipe. J’ai essayé de montrer mes qualités et de prouver qu’on pouvait avoir confiance en moi. Je suis surtout content qu’on ait gagné, c’est ça que je retiens du match ».

Parle-nous de la concurrence qui existe au poste de gardien entre toi et Julien Perez…

« Le coach nous a dit en début de saison qu’il y aurait un numéro 1 et un numéro 1 bis pour le poste de gardien. C’est dans ce projet que je me suis inscris. Julien joue les matchs, je suis là pour bien le préparer mais aussi être prêt lorsqu’on fera appel à moi, comme le week-end dernier. J’ai eu la malchance de me blesser au ménisque en début de saison dernière. J’ai raté quatre mois de compétition puis je suis reparti davantage sur un rôle de gardien d’entraînement suite au changement d’entraîneur des gardiens à l’OL en cours de saison. J’ai fait une année sans compétition, ce qui m’a fait perdre un peu mes repères. J’ai besoin de jouer pour retrouver mes repères, mon niveau et de la confiance »

Quels souvenirs gardes-tu de tes onze années lyonnaises ?

« Je ne garde que de bons souvenirs. J’ai eu la chance de travailler avec Joël Bats, qui m’a beaucoup appris. Je me souviens des matchs amicaux que j’ai joués avec l’OL, de la finale du Trophée des Champions 2015 perdue (0-2) contre le PSG à Montréal à laquelle j’ai assistée depuis le banc. J’ai eu la chance de voyager avec le groupe pour la demi-finale aller d’Europa League contre l’Ajax Amsterdam (1-4). J’avais effectué l’échauffement avec Anthony Lopes et Mathieu Gorgelin, ce sont de très grands moments qu’on vit rarement dans une carrière ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND