Julien, tout d’abord quelle a été ta réaction lorsque tu as pris connaissance du tirage au sort de ce 4ème tour ?

« C’était une belle surprise. J’ai été très content car pour moi, revenir à Vieugy, ce n’est que du bonheur »

Peux-tu nous parler de l’US Semnoz-Vieugy de façon générale ?

« C’est un club très familial avec beaucoup de valeurs comme la solidarité et la fraternité. Ces valeurs se ressentent sur le terrain, avec des équipes qui jouent avec le cœur et beaucoup de générosité. Le club met en avant la formation des jeunes au sein d’un complexe sportif de très haute qualité. A mon époque, l’US Semnoz-Vieugy était très en avance sur les autre clubs du district en terme d’infrastructures et d’organisation ».

Tu as évolué une année à l’US Semnoz-Vieugy lors de la saison 2010-11 alors que tu avais 17 ans. Comment s’est déroulée ton arrivée au club ?

« Vieugy a été mon premier club de Haute-Savoie. J’arrivais de Cholet, mes parents voulaient revenir dans la région. J’avais fait des essais au FC Annecy mais je ne pouvais pas signer car ils avaient déjà deux gardiens U19. Le club m’a réorienté vers l’US Semnoz-Vieugy, qui était à la recherche de gardiens. L’objectif était que je joue avec les séniors. A 16 ans, je me suis retrouvé en équipe première dans un groupe d’adultes, un groupe qui était très soudé. Je suis arrivé avec beaucoup de discrétion, d’humilité et un peu de timidité ». 

Comment se sont passées ton intégration et ta saison ?

« Je me suis vite intégré au groupe. Dans le vestiaire je restais très discret, avec du respect pour les adultes qui étaient autour de moi. Sur le terrain, j’ai réussi à prouver que je pouvais être au niveau avec beaucoup d’agressivité dans mon jeu. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils m’ont surnommé « Tiger », parce que je sortais beaucoup… (rires).  Cette année à l’US Semnoz-Vieugy m’a permis de grandir et de progresser sur l’aspect humain. J’ai gagné en maturité et en confiance. ».

"L'ADN de Semnoz-Vieugy, c'est de ne jamais lâcher"

Et tu as vécu cette année là une épopée en Coupe de France…

« On a été éliminés (0-2) au 8ème tour contre l’ETG, qui évoluait en Ligue 2. Mais ce qui a été génial cette année là, c’est le parcours qu’on a réalisé pour mériter cette cerise sur le gâteau. On était passés à deux doigts de l’élimination dès notre entrée contre le FC Thônes puis on a réalisé plusieurs exploits, notamment à Givors aux penalties dans une ambiance chaude. Au 7ème tour, on a sorti (1-0) Ain Sud qui était leader de Division d’Honneur, grâce à un but de Nico Munda. Cette épopée et ce match contre l’ETG à Rumilly resteront mes plus beaux souvenirs de footballeur, avec la montée en Honneur avec le FC Annecy  »

Connais-tu un peu l’équipe que vous allez affronter dimanche ?

« L’équipe est constituée d’un noyau dur d’anciens avec qui j’avais évolué en 2010 comme Damien Privitelli, Micka Tercier, Nicolas Bornaghi et Cédric Vincent. Le reste de l’équipe est composé de jeunes joueurs. La combinaison de ce groupe de joueurs expérimentés et des jeunes qui montent peut faire mal ». 

Justement, de quoi faudra-t-il se méfier selon toi dimanche ?

« Il ne faut pas croire ce que sera trop facile. L’ADN de l’US Semnoz-Vieugy, c’est de ne jamais rien lâcher. Si on marque le premier but, ils vont continuer à jouer avec le cœur et à se battre jusqu’au bout ». 

Tu as raté les deux derniers matchs de championnat suite à une blessure à la main. Seras-tu sur la pelouse dimanche contre ton ancien club ?

« J’ai vraiment à cœur de jouer ce match. Sur le plan médical, tout est revenu dans l’ordre. Je n’ai plus aucune douleur à la main et surtout aucune appréhension. Je vais faire une semaine de travail complète pour être disponible dimanche et retrouver ce stade de Vieugy ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND