Madyen, quel était le sentiment du groupe vendredi soir au coup de sifflet final ? 

« Il y avait deux sentiments. Tout d’abord énormément de joie car on a battu équipe qui était leader et qui évoluera en Ligue 2 la saison prochaine. L’autre sentiment, c’est un grand soulagement. Dans une course au maintien, on sait que toutes les victoires sont décisives ». 

Vous imaginiez-vous réaliser une prestation face au leader ?

« Beaucoup de gens ont parlé de surprise en voyant le match et le résultat. En ce qui nous concerne, on n’est pas surpris par ce qu’on a produit. Depuis deux mois, on a trouvé un fil conducteur et on réalise des prestations abouties ». 

On vous a senti sereins sur le terrain tout au long des 90 minutes. Vous avez abordé le match sans complexe ?

« Quand on est arrivé au stade, on savait pourquoi on venait. On est venu pour gagner ce match et on a mis tous les ingrédients pour y parvenir. On a eu beaucoup de situations et d’occasions, on a joué dans leur camp. On a joué libéré, et ça a fonctionné ».

Grâce à ce succès, le FC Annecy a-t-il fait un grand pas vers le maintien ?

« On peut dire qu’on a fait un bon pas vers le maintien, mais il ne faut pas croire que la mission est accomplie. Il va falloir gagner le prochain match contre Boulogne. Même si on ne connait pas le nombre de relégués à la fin de la saison, on ne veut pas faire partie des quatre derniers. On ne veut pas entendre dire qu’on s’est maintenus parce que le National 2 n’a pas repris ».

Sur le plan personnel, tu effectuais ton retour dans le groupe après une blessure à l’épaule. Imaginais-tu vivre ce scénario final ?

« Pour être honnête, je ne pouvais pas rêver d’un plus beau retour. Le coach m’a fait confiance en me rappelant dans le groupe. Répondre présent et marquer dans ce stade mythique d’Armand Césari, c’est une grande fierté. Ce but à la 87e minute et la joie qu’il a procurée, je ne vais pas l’oublier. C’est indéniablement un des plus beaux souvenirs de mon début de carrière ».

Parle-nous de ce but sur lequel tu fais preuve d’une grande lucidité dans la surface…

« Quand je vois Migouel sur le côté gauche, je me suis dit qu’il fallait que j’arrive dans la surface au bon moment. Si j’arrive trop tôt, le défenseur aurait anticipé mon déplacement. Au moment où Migouel me donne le ballon, je vois le défenseur sur ma droite, et je me dis qu’il y a 99% de chance qu’il se jette. Sur mon contrôle, je m’emmène le ballon du pied gauche et j’enchaîne par une frappe du pied droit. Ça termine au fond des filets, et c’est là que la gloire commence on va dire (rires) ».

Tu as découvert le National 1 le 18 Décembre 2020 face au SC Bastia au match aller et tu t’es tout de suite adapté au niveau, comme le prouvent tes performances sur le terrain…

« Ceux qui me connaissent ne sont pas surpris. Pour ma part, j’étais conscient de mes qualités. Mais en football, on n’est jamais sûr de rien. J’ai la chance d’être dans un groupe qui m’aide à me sentir bien et d’avoir un entraineur qui me fait confiance. Je ne peux que m’éclater et rendre la confiance qu’on m’accorde. Je suis content de mes débuts en National 1 et je suis fier de montrer ce que je vaux ». 

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND