Jean-Jacques, peux-tu tout d’abord te présenter ?

« J’ai 29 ans, je suis originaire de Corse, et plus précisément de Venzolasca, un petit village au sud de Bastia. Je suis en couple mais je n’ai pas d’enfant. J’arrive du club de l’USL Dunkerque où j’ai passé les deux dernières saisons ».

Parle-nous de ton parcours de footballeur…

« J’ai commencé le foot à l’AS Vescovato puis je suis parti en benjamins au SC Bastia où j’ai fait toutes mes gammes, jusqu’à devenir professionnel à l’âge de 18 ans. J’ai connu la descente du club en National puis la remontée en Ligue 2 avec Bernard Casoni, et ensuite je suis parti à Calvi, en CFA. Puis j’ai rejoint Sedan où, durant mes trois années, j’ai vécu les montées consécutives en National et en Ligue 2. J’ai poursuivi ma carrière à Dunkerque en National où je suis resté deux ans ».

Comment s’est déroulée ton arrivée au FC Annecy ?

« Les premiers contacts se sont faits en mai par l’intermédiaire de Charaf Boudiba. Je lui ai dit que je voulais attendre que le championnat soit terminé pour discuter, car j’avais un maintien à assurer avec Dunkerque. Mon objectif était de prolonger mon contrat à Dunkerque, mais j’attendais l’entretien avec mes dirigeants. La discussion a été assez courte car c’était assez compliqué au niveau sportif et financier. Etant donné que je n’ai pas eu de nouvelles du club durant les trois semaines qui ont suivi, j’ai donné ma priorité au FC Annecy. Les dirigeants du Fécé m’ont recontacté et m’ont invité à passer une journée à Annecy. J’ai vraiment apprécié leur marque de confiance, leur discours et le projet du club».

Es-tu déçu de la façon dont s’est terminée ton aventure à Dunkerque ?

« Oui car j’estimais mériter un peu plus de reconnaissance de la part du club par rapport à mon statut de capitaine. Lorsque j’ai pris la décision de partir, j’ai appelé chaque membre du staff pour les avertir. J’ai appelé le président mais à ce jour, il est le seul à ne pas m’avoir rappelé… » 

"Sur le terrain, je suis un gagnant"

Quel est ton profil de joueur ?

« Je suis un joueur assez polyvalent. J’ai la capacité à évoluer à plusieurs postes que ce soit sur le côté gauche, mais aussi à droite. A Dunkerque j’ai souvent joué milieu offensif sur le côté gauche, mais j’ai également dépanné latéral gauche. Je suis assez rapide, j’aime bien centrer, faire des passes décisives. Malgré mon petit gabarit je n’ai pas peur du duel, au contraire j’adore ça. Ca doit venir de mes origines corses (rires) ».

Après deux saisons pleines en National, aurais-tu préféré évoluer encore quelques saisons à ce niveau ?

«  J’avais des proposition de clubs de National mais ma priorité était vraiment de rejoindre le FC Annecy. J’ai 29 ans, je n’ai pas en tête de retrouver à tout prix le milieu professionnel. Je n’ai pas envie de me retrouver second choix d’un club de National ou de Ligue 2. Mon but est de faire partie d’un projet sérieux, ambitieux et d’y laisser mon empreinte. C’est ce que j’ai trouvé ici ».

As-tu suivi le parcours du club cette saison ?

« Oui j’ai beaucoup suivi le championnat car mon ami Ludovic Genest évoluait à l’ASF Andrézieux en première partie de saison avant de rejoindre Bastia. La montée ne s’est jouée à rien, peut-être à un ou deux résultats nuls qui auraient dû être concrétisés en victoires ».

Quels seront tes objectifs la saison prochaine ?

« J’aimerais continuer sur ma lancée, à savoir jouer régulièrement et faire une saison pleine. J’aimerais aussi pouvoir améliorer mes statistiques, que ce soit mon nombre de buts et de passes décisives. En général je me fixe un objectif de sept à dix passes décisives. Mais cela dépendra du poste où me fera évoluer le coach. Sur le plan collectif, je vais essayer d’apporter mon expérience au groupe. J’aime bien discuter individuellement dans le vestiaire avec mes coéquipiers. Même si je suis Corse, je ne suis pas un gueulard mais par contre, sur le terrain, je suis un gagnant ».

Sais-tu ou Helder Esteves a prévu de te faire évoluer ?

« Pour en avoir discuté avec lui, je pense qu’il compte sur moi dans le secteur offensif. Mais il sait que je répondrai présent s’il a besoin de me faire reculer d’un cran, c’est tout sauf un problème ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND