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Rétro 1960 : Quand le Fécé est devenu champion de France Amateur

01 avr. 2020
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Le 12 Juin 1960, le FC Annecy remportait le Championnat de France Amateur en battant (2-1) en finale le FC Nancy grâce à des buts de Coco Girod et de Jean-Jacques Ikonga. Retour sur cette saison légendaire dans l’histoire du club.

Il y a 60 ans, le FC Annecy se hissait au sommet du football amateur français. La première épopée des Rouges !

Cette épopée, c’est celle d’une équipe composée d’une quinzaine de joueurs issus majoritairement de Haute-Savoie. Plusieurs éléments l’avaient rejointe comme André Giamarchi (Algérie), Messaoud Ourzifi (Algérie) et Jean-Jacques Ikonga (Olympique de Marseille). Sous la houlette de l’ancien nîmois Stanislas Golinski, le groupe s’entraîne deux fois par semaine au stade du Côteau, de 11H30 à 14H00.

Face à Aimé Jacquet et Fleury Di Nallo

Au sein du groupe Sud Est, le FC Annecy se frotte à l’AS Saint-Etienne (II), l’Olympique Lyonnais (II), l’Olympique de Marseille (II), l’AS Monaco (II), le SC Bastia, Draguignan, le SA Thiers ou encore le FC Grenoble. Membre de l’effectif, Raymond Millon se souvient particulièrement des déplacements, tous effectués en voitures : « On partait à 5 voitures, conduites par nos dirigeants. Il y en avait un ou deux qui étaient un peu kamikazes. Les anciens savaient avec qui il ne fallait pas monter… ». Parmi les déplacements marquants de l’année, celui sur l’Ile de Beauté : « Nous avions fait match nul à Bastia. Pour nous, c’est comme si nous avions gagné la Coupe du Monde. Là-bas, c’était impossible de gagner. Nous avions dû attendre 1H30 avant de sortir des vestiaires car les Bastiais nous attendaient à la sortie … » explique Raymond Millon. 

Autre souvenir, la rencontre à Geoffroy-Guichard face à l’équipe réserve stéphanoise, en lever de rideau du match de 1ère division AS Saint-Etienne – Lille. « Les jeunes stéphanois ne faisaient pas un bon match. Puis l’entraîneur de l’équipe première, Jean Snella, est descendu au bord du terrain. Tout d’un coup, nos adversaires ont changé de visage et nous avons perdu 3-0 » se remémore Raymond Millon. 

Ce jour-là dans le Forez, les Rouges affrontent un jeune joueur de 18 ans, Aimé Jacquet, eux qui avaient déjà croisé sur leur chemin un certain Fleury Di Nallo, futur « Petit Prince de Gerland », lors de leur match contre l’Olympique Lyonnais (II).

Coco Girod : « Rien ne nous faisait peur »

Dans leur poule, avec la meilleure défense (20 buts encaissés) et la 3e attaque (43 buts inscrits), les Rouges jouent les premiers rôles, comme lors de l’exercice 1958-59, conclu à la troisième place. 

A une époque où les changements ne sont pas autorisés en cours de rencontre, le Fécé s’appuie sur un onze de départ qui change peu. Celui-ci est composé du gardien Delaye, des défenseurs Pavési, Rizzo et Beauquis, des milieux Golinski, Beveraggi, Ourzifi et Girod, et des attaquants Ikonga, Giamarchi et Fontana. « Nous avions une équipe complète. La défense était solide, on avait un milieu de terrain technique et des ailiers rapides qui servaient notre buteur, André Giamarchi. On s’appliquait à repartir de derrière pour avoir la possession du ballon. On avait notre tactique, et on l’appliquait contre n’importe quel adversaire. On était surtout solidaires, rien ne nous faisait peur » témoigne Coco Girod, le meneur de jeu de l’équipe. 

Des festivités qui durent une semaine

Premiers de leur groupe avec huit points d’avance sur Nîmes, les Rouges sont qualifiés pour la phase finale. Sur terrain neutre, ils battent tout d’abord le FC Rouen (3-2) lors du premier tour puis doivent passer par deux périodes de prolongation de 30 minutes chacune pour éliminer (4-2) le Stade de Reims (II) dans une demi-finale qui aura duré deux heures trente …

En finale, à Mulhouse, le Fécé est opposé au FC Nancy. N’ayant pu faire la différence lors du temps réglementaire malgré un but de Coco Girod (52e), les hommes de Stanislas Golinski passent par une prolongation de 30 minutes. Et c’est Jean-Jacques Ikonga qui délivrera les Rouges (103e) pour offrir au Fécé son premier titre national.

Un titre fêté pendant une semaine entière à Annecy, avec notamment un défilé dans la ville à bord de voitures décapotables et une réception à l’Hôtel de Ville. Des festivités que manquera malheureusement l’un des héros de la finale, Coco Girod. « A cette période-là, je faisais mon service militaire. Mon commandant avait accepté de me libérer à condition que je sois de retour dès le soir même de la finale car je devais disputer le lendemain le Pentathlon avec mon unité » révèle l’intéressé.   

Sur le toit du football amateur français en 1960, les Rouges ne réussiront pas à reproduire leur exploit la saison suivante. Handicapé par les départs de plusieurs joueurs dont celui de Coco Girod à Monaco, le Fécé terminera le championnat 1960-61 au huitième rang. 

Jean-Baptiste VIVIAND

 

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