Avant de rejoindre le FC Annecy en 2018, Lucas Mocio n’avait connu qu’un seul club, l’Olympique Lyonnais, où il a été formé. Une formation qu’il débute en même temps qu’un certain Corentin Tolisso, futur Champion du Monde avec l’Equipe de France en 2018. « On est tous les deux nés en 1994. On a réalisé toute notre formation ensemble à Lyon et on a joué pendant 10 ans ensemble ».

Lorsqu’on lui demande s’il s’imaginait voir un jour Corentin Tolisso remporter la Coupe du Monde sous le maillot Bleu, Lucas Mocio répond : « C’était difficile de penser qu’il pourrait atteindre ce niveau au poste de milieu de terrain. Car au départ, Corentin était attaquant. C’était même un super attaquant. Il a été replacé n°10 puis n°6 à l’âge de 15 ans. Quand tu le vois soulever la Coupe du Monde, c’est là que tu prends conscience du parcours qu’il a accompli ».

A l’entraînement du groupe professionnel, Lucas Mocio est marqué par un autre milieu de terrain rhodanien, Clément Grenier. « J’ai passé des heures et des heures avec lui lorsqu’il s’exerçait à frapper des coup-francs. C’est le meilleur tireur de coup-francs que j’ai côtoyé sur un terrain. Tout était calé avec lui, sa course, sa respiration, sa frappe. Quand on est face à lui, on sait qu’on va devoir réaliser un exploit pour ne pas aller chercher le ballon au font des filets. Il était capable de tirer 30 coup-francs et d’en transformer 25. Il savait frapper de loin ou de près, il était vraiment complet dans cet exercice ».

De sa période lyonnaise (2007-2018), Lucas Mocio a deux matchs en mémoire. Le premier, une rencontre amicale de l’OL, entraîné alors par Hubert Fournier, sur le terrain de Sion en phase de préparation. « Jouer avec l’équipe pro de ton club formateur devant les caméras de Canal+, forcément ça marque. J’avais joué la deuxième période. Les internationaux étaient encore en vacances mais il y avait tout de même Umtiti, Rose, Morel, Malbranque, Fofana, Beauvue et Ghezzal sur le terrain ».  

Son deuxième souvenir, c’est celui d’un déplacement avec l’équipe réserve de l’OL au Stade des Alpes le 10 avril 2016 pour y affronter le Grenoble Foot 38, en course pour la montée en National. « Grenoble pouvait prendre la tête en cas de victoire. Ils avaient une très grosse équipe, avec notamment Nassim Akrour, Steven Pinto-Borges et Hugo Cianci. De notre côté, le groupe était jeune mais on avait fait un gros match et on l’avait emporté (1-0) à cinq minutes de la fin sur un but de Mour Paye. Gagner cette rencontre nous avait soudés et on avait ensuite enchaîné une belle série ». 

Une victoire lyonnaise qui coutera des points précieux aux Grenoblois, qui termineront la saison au deuxième rang derrière Lyon Duchère. 

Jean-Baptiste VIVIAND