Guillaume, revenons rapidement sur le match nul (1-1) contre Jura Sud. Il y a eu du mieux mais la victoire n’a pas été au rendez-vous …

« On a fait une bonne entame de match, on ouvre le score mais ensuite on a reculé. On a peut-être cru qu’on avait fait le plus dur car on était vraiment à la recherche de ce but qu’on n’avait pas réussi à inscrire face à Chasselay (0-2) et Saint-Louis Neuweg (0-0). Ensuite on encaisse ce coup-franc dévié, comme à Chasselay. On a essayé de pousser mais il nous a manqué cette petite étincelle qu’on avait à domicile en première partie de saison».

Le contexte influe-t-il sur la prestation de l’équipe sur le terrain ?

« Une fois sur le terrain, notre cerveau n’est branché que sur le jeu. On se concentre sur notre prestation, sur ce qu’on a à faire. On ne pense pas à ce que fait Andrézieux ou Villefranche … L’environnement fait qu’on peut y penser la semaine, mais pas sur la pelouse ».

Justement, cet environnement est nouveau pour le club et pour les joueurs. Comment le vivez-vous ?

« On le vit bien. On a des joueurs d’expérience dans le groupe qui nous répètent de faire abstraction de tout cet environnement. Par exemple, Olivier (Sorlin) me conseille de me concentrer sur les bases du jeu comme réussir sa première passe et, si ce n’est pas le cas, tout faire pour réussir la deuxième. On doit rester calmes, ne pas faire n’importe quoi en fin de match même si on a tous envie de l’emporter ».

Au classement, trois points séparent le FC Annecy de la première place. Comment juges-tu la situation ?

« Trois points à cinq journées de la fin, c’est peu. Tout peut basculer sur une journée, chaque équipe a encore des matches difficile à disputer. Pour rattraper notre retard, il faut qu’on retrouve le chemin de la victoire. Et c’est pour ça qu’on doit vraiment ne penser qu’à nos prestations ».

Quels souvenirs gardes-tu de cette équipe du FC Montceau, que vous aviez battue (3-0) au match aller au Parc des Sports ?

« C’est une équipe assez solide. Ils ont de bonnes individualités, je me souviens d’un milieu de terrain brésilien très technique et d’un attaquant très remuant. C’est une équipe à prendre très au sérieux car elle se bat pour sa survie en National 2. Ce sont des matches souvent plus compliqués à jouer que contre des équipes de haut de tableau ».

D’autant que les matches à l’extérieur sont de vrais pièges, sur des pelouses qui ne favorisent pas toujours le jeu au sol … 

« Exactement, même si on a montré qu’on savait s’adapter à ces pelouses compliquées, comme lors de nos victoires à Saint-Priest (1-0) et à Schiltigheim (1-0). On a des atouts offensifs pour bien négocier ce genre de rencontres avec Nassim (Akrour) et Mohamed (M’Changama) qui nous permettent d’alterner plusieurs formats de jeu. Le plus important est de retrouver la réussite qui nous fuit en ce moment. Si on arrive à concrétiser nos occasions, on gagnera ».

A titre personnel, tu retrouves du temps de jeu depuis trois matches, après avoir peu joué depuis le début de la saison. Comment l’as-tu vécu ?

« La saison dernière, j’avais beaucoup joué alors que je découvrais le monde sénior. Je pensais poursuivre sur cette lancée et me servir de cette deuxième saison pour faire encore mieux. Ca a été parfois difficile à vivre car je me donnais à fond à l’entraînement, et je n’avais pas cette compétition qu’on attend tous le week-end. Mais cette période m’a appris que rien n’est acquis. Je me suis accroché car je savais que la saison serait longue et qu’on ferait appel à moi à un moment donné. Je veux voir le côté positif de cette expérience ».

Le schéma tactique de l’équipe a évolué par rapport à la saison passée. Cela t’a-t-il desservi ?

« C’est vrai que la saison dernière on jouait avec une sentinelle devant la défense. C’est un poste dans lequel j’avais répondu présent. Cette année, la configuration du milieu de terrain a changé, mais c’est à moi de m’adapter et de pouvoir jouer plus haut. En équipes jeunes, je jouais dans une position de meneur de jeu, donc je dois être capable d’être performant à tous les postes du milieu de terrain ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND