Yanis, le match aller contre Saint-Priest (victoire 4-0) doit te rappeler de bons souvenirs...

« C’est clair, c’était mon premier but en National 2. J’enchainais ma troisième titularisation consécutive, à un poste que j’affectionne, c'est-à-dire derrière l’attaquant. Sur le plan collectif, c’était notre match référence ».

A quel genre de match t’attends-tu samedi ?

« Beaucoup de gens avaient dit que Saint-Priest n’avait pas été bon à l’aller mais c'est parce qu'on avait réalisé un très gros match. Ils sont actuellement dans une bonne phase, ils viennent de battre l’équipe réserve de l’OL. On s’attend à un match compliqué, sur un terrain difficile et avec beaucoup de duels. C’est l’équipe qui sera la plus costaud et la plus solidaire qui l’emportera ». 

Comment l’abordez-vous ?

« On l’aborde avec confiance. On est dans l’obligation de gagner si on veut jouer quelque chose d’intéressant en fin de saison. On n’a pas le choix ».

Avec un peu de recul, comment analyses-tu le match nul (0-0) à Villefranche ?

« A la sortie du match on était tous un peu frustrés, parce qu’on voulait l’emporter pour se rapprocher d’Andrézieux. On a fait match nul contre une très belle équipe, qui pour moi est la plus cohérente depuis le début de saison. Ça aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre. Avec plus de justesse dans le dernier geste on aurait pu obtenir un autre résultat, mais il ne faut pas oublier que Ju (Perez) a réalisé une très grosse partie ».

"Je dois être plus décisif"

Sur le plan personnel, tu as honoré contre Villefranche ta quatrième titularisation de la saison, près de cinq mois après la dernière (le 16 septembre contre Saint-Priest). Comment l’as-tu vécu ? 

« Je suis très content d’avoir pu débuter la rencontre. C’était un match à enjeu, ce qui prouve que le coach a confiance en moi.  Je pense avoir fait un match correct, j’ai respecté les consignes. Il y avait beaucoup de duels. C’est vrai que je préfère quand il y a plus de jeu et d’espaces. Je pense que je dois encore muscler mon jeu. Mais ça faisait longtemps que je n’avais pas joué. C’est en enchaînant les matches que je vais retrouver le rythme de la compétition ». 

Ressentais-tu un sentiment de frustration par rapport à ce statut de remplaçant ?

« La semaine, à l’entraînement, j’essaie de faire plus que les autres pour rattraper mon retard. Quand tu ne joues que 20 ou 30 minutes par match alors que tu attends ça toute la semaine, il y a effectivement un peu de frustration. Tu as envie de jouer tous les matches, tu as envie d’être décisif pour l’équipe. Je sais qu’il y a une forte concurrence à mon poste, je l’accepte. Le fait que le coach m’ait titularisé contre Villefranche m’a remotivé, et je veux maintenant enchaîner les matches ».

Selon toi, qu’est ce qu’il te manque encore pour passer d’un statut de joker à celui de titulaire ?

« Je dois être davantage décisif, que ce soit en nombre de buts ou de passes décisives. Dans le jeu, j’arrive à m’exprimer, je respecte les consignes. Mais au niveau des statistiques, je dois faire beaucoup mieux (1 but, 1 passe décisive). A chaque match, j’arrive à me procurer une situation. Je dois être plus efficace. C’est  vraiment en accumulant du temps de jeu que j'arriverai à avoir ce déclic qui me manque encore aujourd’hui ».

Tu fais partie des joueurs les plus applaudis au Parc des Sports. Comment vis-tu le fait d’être un des « chouchous » du public annécien ?

« Je pense que c’est dû au fait que je joue au club depuis plusieurs années, et que je côtoie  beaucoup les jeunes de par mon travail. C’est toujours plaisant de voir qu’on est apprécié. J’adore jouer au Parc des Sports, car je sais qu’il y a dans les tribunes les jeunes des écoles et ceux du club de La Filière que j’entraîne. Ça donne une motivation supplémentaire ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND