Jaffray, peux-tu nous faire un petit retour sur la victoire (4-0) contre Jura Sud le week-end dernier ?

 « On a fait un match solide. Il y avait beaucoup d’engouement autour de cette rencontre et on avait à cœur de réaliser une belle prestation et d’atteindre notre objectif, qui était de prendre les trois points devant notre public. On est resté concentré pendant les 90 minutes. On voulait faire passer un message, c’est chose faite. Maintenant, on sait que ce match n’était qu’une étape. Il y a un gros match qui nous attend samedi à Monaco dans un autre contexte ».

A quel genre de match t’attends-tu samedi sachant qu’on ne sait pas encore quel visage aura cette équipe réserve de l’AS Monaco ?

« Je pense que toutes les équipes réserves pros ont une identité de jeu qui prône la possession du ballon. Jusqu’à présent on a bien réussi face à ces équipes réserves. Que Monaco soit renforcé ou non pour ce match, ça ne change pas grand-chose pour nous. Si des joueurs de Ligue 1 redescendent en réserve, ça rendra la rencontre encore plus agréable ».

Cette première place au classement change-t-elle quelque chose pour le groupe ?

« Quand on est premier, on est chassé. Il faut donc mettre des ingrédients pour rester à cette place. Les ingrédients, ce sont le travail, l’état d’esprit et la mentalité. On doit donner encore deux fois plus. Mais on était déjà dans cette même démarche depuis plusieurs mois donc cette première place ne change rien pour nous ».

As-tu déjà connu cette situation dans ta carrière ?

« Oui je l’ai connue à Concarneau lors de ma première année. A la trêve on était champion d’automne mais ensuite on s’est écroulé et on a terminé dans le ventre mou. Mais le contexte était différend. On ne nous attendait pas à cette place, d’autres clubs était beaucoup plus armés que nous et sont montés en régime lors de la deuxième partie de saison ». 

"Dans le vestiaire, tout le monde rigole"

Comment envisages-tu la suite de cette deuxième partie de saison ?

« La spirale est très bonne parce qu’on y met les ingrédients nécessaires au quotidien. L’idée est de poursuivre cette série le plus longtemps possible. Actuellement on a l’impression que tout nous réussit, à la fois défensivement et offensivement. On reste sur trois « clean-sheet » de suite, c’est important à souligner. C’est le travail de tout le groupe. Quand tu ne prends pas de but, c’est plus facile pour gagner les matchs ». 

Tu es maintenant bien intégré au groupe. Comment le juges-tu ?

« Le groupe est de qualité. Il y a tous les éléments que ce soit au niveau des joueurs et du staff pour que cette aventure se termine bien et qu’on atteigne l’objectif du club. Ce groupe vit bien, je m’en suis aperçu dès mon arrivée au mois de décembre. Dans le vestiaire, tout le monde rigole et c’est ce qui fait que l’ambiance de travail est bonne. Il y a vraiment des supers gars ici ».

Tu as rapidement gagné tes galons de titulaire. Comment juges-tu tes performances ? 

« Dans l’ensemble c’est correct. Je pense que je peux apporter encore plus offensivement. Mais dans un premier temps c’est bien d’être fort défensivement. Je me sens de mieux en mieux physiquement, je suis à l’aise dans cette équipe et ça va me permettre de m’exprimer encore davantage sur le plan offensif ».

T’es-tu adapté facilement au projet de jeu mis en place par le coach ? 

« Il a fallu quelques semaines d’entraînement pour bien assimiler le projet de jeu mis en place par le coach. On ne s’adapte pas du jour au lendemain car c’est différent de ce que j’ai connu auparavant. C’est un projet de jeu qui demande beaucoup de courses et de vitesse dans les transitions. Il faut être prêt physiquement pour attaquer et défendre. C’est une philosophie de jeu qui me plait ».

Ton quotidien est-il différent de celui de tes années à Concarneau ?

 « La grosse différence, c’est qu’ici on s’entraîne la matin. A Concarneau, les entraînements avaient lieu à 18h car une dizaine de joueurs travaillait la journée. Ça change beaucoup de choses dans l’organisation de la journée. Le matin, on se lève pour aller à l’entraînement alors que les années précédentes, il fallait trouver des occupations pour meubler la journée avant d’aller s’entraîner ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND