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National 2 – Michel Poinsignon : « Le plus important, c’est la gestion humaine »

06 juil. 2019
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Jeudi matin, à l'issue du premier entraînement qu'il a dirigé, Michel Poinsignon nous a accordé une longue interview dans laquelle il revient sur son retour au club, la reprise, le groupe et sur son mode de fonctionnement.

Michel, comment s’est passée cette reprise ?

«  Elle s’est bien passée. Nous avions un groupe de 25 joueurs dont trois gardiens et deux joueurs à l’essai, Noé Cabezas et Maxence Fortier, qui passeront toute la semaine avec nous. Les joueurs ont respecté un programme pendant leurs vacances pour être en bonne condition à la reprise ».

Quel va être le contenu de cette phase de préparation ?

« Les quinze premiers jours, on travaillera beaucoup le foncier mais aussi l’aspect technique et tactique. On a prévu cinq matchs amicaux. On commencera par la JS Kabylie, un ténor du football algérien. C’est toujours bien pour les joueurs d’être confronté à ce qui fait de mieux en Afrique. Ensuite, on va rencontrer des clubs qu’on connait comme Le Puy, Saint-Priest, l’ASSE (II) et Louhans-Cuiseaux. Ces matchs serviront à donner du temps de jeu à l’ensemble du groupe. Et puis au fil des semaines, il y a une équipe qui se dégagera ».

Quel a été ton sentiment jeudi matin au moment de revêtir à nouveau les équipements du club et de diriger ta première séance ?

« Beaucoup de satisfaction et une certaine joie intérieure et contenue. Le club a beaucoup changé, les conditions ne sont plus les mêmes que lorsque je suis parti. Revenir travailler dans les conditions actuelles, c’est forcément une satisfaction ». 

Le 04 Juin 2016, à l’issue de ton dernier match face à Alès (4-1), imaginais-tu revenir un jour au FC Annecy ? 

« En football, il ne faut rien imaginer car tout est possible dans les deux sens. Retravailler avec Jean-Philippe Nallet, cela aurait pu se faire ici ou ailleurs. Aujourd’hui, je retrouve les mêmes dirigeants qu’il y a trois ans donc je n’arrive pas en terrain inconnu ».

Qu’est ce qui t’a poussé à effectuer ton retour au club ?

« Quand j’ai repris l’équipe en 2011, on était dans une situation difficile et ont était repartis qu’avec des jeunes. Le club a ensuite profité de la chute de l’ETG pour grandir. Il y a maintenant un gros challenge à relever et un fort engouement autour du club ».

As-tu réfléchi longtemps avant de prendre ta décision ?

« Je ne prends jamais une décision à la va-vite. Il y a eu un moment de réflexion bien évidemment. Mais à partir du moment où vous vous sentez désiré, la décision est plus facile à prendre. Il n’y avait pas de raison que ça ne se fasse pas ».

Avais-tu au fond de toi cette envie d’entraîner le club en National 2, là où tu l’avais toi-même emmené il y a trois ans ?

« Il y a trois ans, je pense que j’arrivais en fin de parcours, il fallait que je stoppe. Aujourd’hui, il y a un autre challenge, avec d’autres joueurs et d’autres moyens ce qui est encore plus motivant ».

Le fait que le club ait beaucoup évolué depuis trois ans change-t-il quelque chose pour toi dans ta manière de fonctionner et de travailler ?

« Absolument pas. Vous pouvez être bardé de diplômes, c’est la gestion humaine qui est le plus important. Aujourd’hui, tout le monde sait préparer un entraînement. L’objectif c’est d’arriver à créer une osmose entre le groupe, le staff, les dirigeants et de permettre aux joueurs de se surpasser. Pour un entraîneur, le plus difficile est que le message passe auprès du groupe ».

« Pour monter, il faut avoir la meilleure défense »

L’objectif du club, à savoir l’accession en National 1, te met-il une pression sur les épaules ?

 « La pression on l’a toujours, que l’on joue la montée ou le maintien. Le jour, où vous n’avez plus la pression, il faut arrêter. Mais c’est une pression qui est saine. Les sportifs ont besoin de ça pour exister ».

La montée, c’est quelque chose que tu n’as jamais aimé évoquer tout au long de ta carrière d’entraîneur …

« Non parce qu’un challenge sportif, ce n’est pas comme une entreprise. Il ne suffit pas de mettre de l’argent pour être certain de terminer premier. Des exemples il y a en a beaucoup… On sait qu’on a ce statut à assumer, on sait qu’on va être encore l’équipe à battre cette année. Donc ce sera très dur et on en est conscient. A nous de faire en sorte de jouer ce rôle jusqu’au bout ».

L’équipe n’est pas passée loin de l’accession ces deux dernières saisons. Selon toi, que manque-t-il pour y parvenir ?

« Je ne me permets pas de juger ce qui s’est passé les années précédentes. Si j’avais la recette, je l’appliquerais tout de suite. Je ne possède pas la potion magique ».

Sur quoi vas-tu t’appuyer pour bâtir ton projet de jeu ? 

« L’idéal c’est d’être efficace dans les deux surfaces. Pour monter, il faut avoir la meilleure défense et se situer parmi les trois ou quatre meilleures attaques. C’est facile à dire mais plus compliqué à mettre en place ».

Tu vas gérer un groupe composé de joueurs ayant pour certains évolué plus haut. C’est une nouveauté pour toi, est ce que cela change quelque chose dans ta manière de manager ?

« Je ne vois pas pourquoi je changerai ma façon de manager. Pour moi, un joueur qui a joué au dessus ou un jeune qui arrive, c’est la même chose. A partir du moment où on respecte la personne, il n’y a pas de raison que ça se passe mal. Sur un groupe de 25 joueurs, il y en a 16 qui sont retenus le samedi et il y en a 9 qui vous détestent. Sur les 16 retenus, il y en a 5 qui vous détestent parce qu’ils ne démarrent pas le match. Donc chaque semaine est une remise en question à la fois pour les joueurs et pour le staff  C’est moi qui prends les décisions. Si je me plante, je l’assume ».

Justement, comme juges-tu le groupe actuel ?

« C’est toujours difficile de juger un groupe en début de saison. De ce que j’ai pu voir la saison dernière, c’est un groupe de qualité avec des joueurs expérimentés. Maintenant, il faut que j’arrive à en tirer le maximum le plus rapidement possible ».

Peut-on s’attendre à de nouvelles arrivées prochainement ?

« Il y aura moins de recrues que l’été dernier. On a déjà fait venir trois joueurs de l’extérieur et on a incorporé Alexandre Fillon et Peter Barbaret, qui jouaient avec l’équipe Espoirs la saison passée. Il devrait encore y avoir une ou deux arrivées au maximum, un milieu de terrain et peut-être un attaquant ou un joueur de couloir ».

Incorporer Alexandre Fillon et Peter Barbaret au groupe N2 et intégrer Maxime Bado, Jocelyn Gay et Jonathan Ruque à la phase de préparation, est-ce la volonté de donner une place plus importante aux jeunes ?

« Plus on aura de jeunes qui intègreront l’équipe première, mieux ce sera pour le club car ça montrera que le travail de formation qui est réalisé est de qualité et qu’il sert à quelque chose. Mais pour moi, il n’y a pas de jeunes ou de vieux. Si les trois joueurs de l’équipe Espoirs réalisent une bonne préparation et qu’ils le méritent, ils resteront avec nous ». 

Le club saura le 17 Juillet dans quelle poule il évoluera cette saison. Est-ce un élément déterminant selon toi ?

« Je ne sais pas sur quoi on se base pour dire que la poule Sud est plus compliquée que la poule Centre ou Est. Aujourd’hui, toutes les poules sont difficiles. Le FC Annecy a été dans deux poules géographiques différentes ces deux dernières saisons. On voit que la saison passée, l’équipe a perdu plus de points contre les clubs de Rhône-Alpes et de l’est que contre les clubs du sud. Je n’ai pas de préférence même si c’est peut-être mieux d’aller jouer dans le sud l’hiver que dans l’est de la France. Si vous montez, c’est que vous le méritez ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND

 

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