Jean-Jacques, après Chasselay, Fréjus et Martigues, vous allez disputer samedi face au RC Grasse une nouvelle grosse affiche …

« On enchaîne les confrontations face à des équipes qui ont les mêmes ambitions que nous au classement. Jusqu’à présent, on a fait des bons matchs, on a pris des points. On sait que ce week-end ça va être très difficile. Grasse, c’est un gros calibre qui arrive au Parc des Sports. L’année dernière, on se souvient qu’ils étaient venus faire match nul (1-1) chez nous lors de l’avant-dernière journée alors qu’ils ne jouaient plus rien … »

Est-ce une surprise de voir le RC Grasse occuper cette place de co-leader au bout de 11 journées ?

« Leur équipe s’est renforcée par rapport à la saison dernière. On sait que c’est plus costaud. C’est une équipe complète, qui joue bien au ballon et qui ne lâche rien. On n’est pas surpris de les voir jouer les premiers rôles. La saison dernière, ils étaient déjà là en première partie de saison ». 

Quels seront les ingrédients pour faire un bon match samedi et prendre les 3 points ?

« On ne sait pas comment le match va se dérouler mais on va mettre en place notre jeu, en étant costaud, en voulant marquer tout en ne prenant pas de but. On va aborder ce match comme tous les autres, c'est-à-dire avec une grosse solidarité de la 1ère minute jusqu’au coup de sifflet final ». 

Entre deux équipes solides et qui prennent peu de buts, ce match peut-il se jouer sur des détails ?

« Oui, c’est un match qui peut se jouer sur un détail, comme un coup de pied arrêté par exemple. Peut-être que le premier qui marquera gagnera le match, mais peut-être aussi qu’on assistera à un match animé qui se terminera par un 4-4… (rires) ».

"Pas une finale, juste une étape"

Anthony Le Tallec et Romain Spano ont effectué leur retour à la compétition samedi dernier à Lons le Saunier en Coupe de France. Ce sont deux atouts supplémentaires pour le match de samedi …

« Ces deux retours nous soulagent car on a deux spécialistes au poste d’avant-centre. Maintenant, on a fait des bons résultats sans attaquant centre de métier. Nico (Poulain) a dépanné à ce poste et il l’a très bien fait puisque c’est lui qui marque contre Fréjus (1-0). Mais effectivement, c’est positif de récupérer nos deux attaquants axiaux ». 

Le match de samedi n’est-il finalement qu’une étape dans la course à l’accession ?

« Effectivement, ce n’est qu’une étape. On ne peut pas parler de finale alors qu’on n’a pas atteint la moitié du championnat. C’est une étape qui nous tient à cœur car on veut finir le mieux possible cette première partie de saison ».

Avec 6 buts encaissés, le club possède actuellement la deuxième meilleure défense des 4 groupes de National 2. Qu’est ce que cela représente pour toi ?

« On est fiers car ça prouve qu’il y a une vraie âme, une envie perpétuelle de se battre ensemble pour ne pas encaisser de buts. C’est quelque chose d’important si on veut monter. Ça met en valeur le travail du groupe et de l’entraîneur. C’est un peu le béaba du football. Si tu n’encaisses pas de but, tu es sûr de prendre des points. C’est simple mais ça marche ». 

Cette solidité défensive vous permet-elle d’aborder les matchs avec plus de confiance ?

« Oui, et elle ne nous empêche pas cependant d’avoir des occasions en notre faveur. On ne fait pas un mur devant le but et on ne balance pas des grands ballons devant. On voit qu’on a des situations dans le match, il faut qu’on arrive à être plus tueur devant le but ». 

"Envie de faire plus quand il y a du monde dans les tribunes"

Samedi, il devrait y avoir du monde au Parc des Sports. Le 12ème homme peut-il avoir son importance dans ce genre de match ?

« C’est toujours un plus d’avoir une tribune garnie comme on a pu l’avoir la saison passée. On a toujours envie de faire plus quand il y a du monde qui nous encourage. Contre Jura Sud l’an dernier, il y avait eu une grosse affluence et on avait réalisé un match plein. J’espère que ce sera le cas samedi contre Grasse ». 

A l’inverse, le fait que ce match soit très attendu par les supporters vous rajoute-t-il un peu de pression ?

« Non, il n’y a pas de pression à avoir sur ce match. Nous, joueurs, on reste dans notre bulle car on sait ce qu’on a à faire. On sait que les supporters sont là pour être derrière nous, on va tout donner pour qu’ils soient contents. S’il y a une déception à la fin du match par rapport au résultat mais qu’on a tout donné, on sait qu’ils sauront le mettre en avant ».

A titre personnel, comment juges-tu ton début de saison et comment vis-tu ton statut de capitaine ?

« Le brassard n’a rien changé, je suis resté le même dans le vestiaire. Concernant mon début de saison, j’ai pu jouer à plusieurs postes. C’est vrai que j’affectionne ce poste de meneur de jeu que j’ai occupé à Lons le Saunier le week-end dernier. Je suis un joueur polyvalent, ça ne me dérange pas de dépanner à plusieurs postes. Ça ne m’empêche pas d’avancer et de donner le maximum sur le terrain ». 

On a le sentiment que les valeurs amenées par Michel Poinsignon correspondent à ton profil d’homme et de joueur … 

« Bien sûr, ça correspond à ce que je recherche sur le terrain et en dehors. On ne se connaissait pas bien en début de saison. Le coach n’est pas du genre à faire des grands discours mais il parle à tout le monde, il essaie d’instaurer une vraie âme dans le vestiaire. Tout le monde peut s’exprimer. Il faut pouvoir s’exprimer, dire au coach ce qui va et ce qui ne va pas. L’entraîneur doit aussi s’adapter aux joueurs et c’est ce qui était peut-être dommage la saison passée ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND