Guillaume, peux-tu nous faire un résumé de cette première semaine de préparation ?

« C’était une reprise en main du groupe et une découverte de l’état physique des garçons. On avait déjà fait un point individuel avec eux pour voir comment ils avaient géré la période de confinement. Cette semaine a été progressive, l’objectif est avant tout de ne pas prendre de risques au niveau des blessures. C’était une semaine équilibrée, avec des phases plus intensives que d’autres » 

Après cette longue période de Confinement, existe-t-il des écarts de formes entre les joueurs ?

« Au cours de la semaine, nous avons testé la capacité aérobique des joueurs, qui est un paramètre de base sur l’état de forme. Quand on compare les résultats, on constate qu’il n’y a pas de grosses surprises. Les joueurs se sont bien entretenus, il y a eu une bonne gestion du confinement de leur part. Il faut toutefois faire attention car la réalité du terrain est différente des exercices à petite intensité qu’ils ont pu réaliser à la maison. A nous d’être vigilents sur les trois premières semaines de préparation pour gérer cette transition sans pépin physique.

Comment allez-vous gérer cette phase de préparation plus longue (8 semaines) que les saisons précédentes ?

« On a décidé de rester sur ce que connaissent les joueurs, à savoir une préparation de six semaines. On veut utiliser les 15 premiers jours comme une rampe de lancement. L’essentiel est qu’il y ait une progressivité dans le volume et le contenu des séances. Ma priorité absolue est de limiter les pépins physiques pour que le coach ait l’intégralité de son groupe à disposition le 21 août. Pour cela, on essaie de mettre des choses en place en termes de prévention, comme par exemple l’individualisation du travail. Le football est un sport collectif mais on se doit de répondre aux besoins individuels des joueurs pour que le groupe soit fort physiquement. On a également mis en place un système de suivi de chaque joueur au jour le jour. Là encore, l’objectif est de prévenir un risque de blessure ou une méforme physique mais surtout d’optimiser le potentiel du joueur ». 

Pour terminer, peux-tu te présenter aux supporters des Rouges et nous parler de tes précédentes expériences ?

« J’ai 35 ans et j’habite Aix les Bains. Ça fait plus de dix années maintenant que je suis préparateur physique. J’ai eu diverses expériences dans plusieurs disciplines. J’ai commencé par l’athéltisme, j’ai ensuite travaillé dans le tennis avec Gael Monfils et Jo Wilfried Tsonga. Je me suis aussi occupé de l’Equipe de France de Snowboard aux JO de Sotchi. Je suis très content de rejoindre le FC Annecy. C’est un projet qui me tenait à cœur car je partage les valeurs sportives et humaines que défend Michel Poinsignon. Mes précédentes expériences seront pour moi une base de données. Il y a toutefois des choses que je ferai ou que je ne ferai pas car on ne prépare pas un footballeur comme on préparer un tennisman ».

Interview réalisée par Jean-Baptiste VIVIAND