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National 2 (J24) – Florent Sauvadet : « Assez de maturité pour ne pas tomber dans le piège »

23 mars 2018
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Samedi dernier, il a offert la victoire (2-1) aux Rouges d'un missile sous la barre la 94ème minute face à l’ASF Andrézieux. L’attaquant Florent Sauvadet, arrivé au club le 31 janvier, revient sur les émotions vécues lors cette folle fin de rencontre, et insiste sur l’obligation de ne pas se relâcher, notamment demain (18H00) à Chasselay.

Florent, reparle-nous de cette fin de match complètement folle samedi dernier contre l’ASF Andrézieux …

« On a réussi à retourner la situation sur un scénario incroyable, improbable. Mais je pense que c’est mérité car on n’a rien lâché. On a su aller chercher cette victoire qui a fait du bien à tout le monde, et qui permet de continuer à croire en quelque de bien en fin de saison »

Pour tes débuts au Parc des Sports, tu as vécu de belles émotions …

« C’était en effet une première pour moi au Parc des Sports. Je pense qu’il y a pire comme débuts à domicile … (rires). Les gens devaient avoir les yeux rivés sur moi, étant donné qu’ils ne me connaissaient pas beaucoup… C’était sympa, il y a avait du monde dans les tribunes, et ça a fait beaucoup de bruit quand on a marqué ».

Le scénario de cette victoire contre Andrézieux peut-il selon toi laisser des traces pour la suite de la saison ? 

« Oui je pense que le scénario peut jouer sur cette fin de saison. Du côté d’Andrézieux, ce doit être dur psychologiquement. De notre côté, ce scénario va nous donner de la confiance pour aborder le sprint final ».

Dans ta carrière, as-tu déjà inscrit un but d’une telle importance ?

« En Roumanie, je me rappelle d’un but lors d’un derby à Bucarest devant 15 000 personnes, là aussi ça faisait du bruit. Ce but contre Andrézieux me rappelle les grands rendez-vous que j’ai vécus par le passé. J’espère qu’il y en aura d’autres ».

Peut-il y avoir une forme de relâchement de la part du groupe après s’être emparé de la première place ?

« L’erreur serait de penser que c’est fait, qu’on va monter parce qu’on a battu Andrézieux. Il reste huit finales, on le sait. Je pense qu’il y a assez de maturité et d’expérience dans le groupe pour ne pas tomber dans ce piège. On s’est remis au travail dès lundi pour bien préparer le match de samedi à Chasselay ».

Comment abordes-tu justement ce déplacement à Chasselay ?

« Chasselay n’est pas encore tiré d’affaire, donc on s’attend à affronter une équipe qui donnera tout sur le terrain. Chasselay est une formation assez athlétique mais je trouve qu’on a une grosse capacité à s’adapter à l’adversaire. Quand il faut faire le jeu, on sait le faire. Quand on doit procéder par du jeu plus direct, on sait le faire également ».

Comment juges-tu des deux entrées en jeu contre Epinal et Andrézieux ?

« A Epinal on s’est fait un peu secouer en deuxième période, donc l’entrée en jeu était un peu plus difficile. J’ai une occasion en contre que je dois mettre au fond et qui aurait pu nous mettre à l’abri. Contre Andrézieux, le contexte était différent. On avait le ballon et on poussait pour égaliser… Physiquement je sens que je ne suis pas encore prêt à 100%. Petit à petit j’essaye de retrouver le rythme de la compétition ».

Comment se passe ton intégration au sein du groupe ?

« Elle se passe très bien. Il y a de très bons joueurs ici, ça parle football dont l’intégration se fait plus vite. En dehors du terrain, j’ai été très bien accueilli ».

Parle-nous de cette saison sur le plan personnel durant laquelle tu as connu trois clubs …

« Elle est atypique, un peu à l’image de ma carrière. Je l’ai commencée à Yzeure, où je venais de prolonger. Mais je ressentais le besoin de changer d’air. J’ai eu cette opportunité d’aller jouer à La Réunion. Il y a pire comme cadre pour jouer au foot … (rires). On a terminé champions au mois de décembre, mais j’ai très peu joué à cause d’une blessure aux adducteurs. C’était prévu qu’on dispute la Ligue des Champions Africaine mais le maire et le président ne se sont pas entendus pour payer l’inscription. Donc j’ai décidé de rentrer en métropole. J’avais déjà eu des contacts avec le FC Annecy par le passé, donc ça s’est fait naturellement. Je ne connaissais pas la région. Il y a un très beau cadre de vie ici, même si la température n’est pas la même qu’à La Réunion … (rires).

Peux-tu revenir brièvement sur ta carrière ?

« J’ai commencé en Ligue 2 à Clermont-Foot, mais ça s’est moyennement passé avec l’entraîneur Michel Der Zakarian. A la fin de mon contrat, je suis parti en Roumanie, au club de Petrolul Ploiesti. On s’est qualifiés pour l’Europa League. Mais j’ai vécu ensuite une période compliquée entre blessures et problèmes d’agents. En 2014, j’ai rejoint un autre club roumain, l’Universitatea Cluj. On s’est maintenus mais il y avait de gros problèmes de salaires, nous étions payés deux mois dans l’année. J’ai pris mes affaires et je suis rentré, mais j’ai dû attendre que la Fifa casse mon contrat pour pouvoir rejouer. J’avais besoin de me rapprocher de chez moi, et j’ai signé à Yzeure où je suis resté trois saisons ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND

 

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