Romuald, peux-tu te présenter aux supportrices et supporters du Fécé ?

« J’ai 31 ans, je suis pacsé et je suis papa d'une petite Olivia qui va bientôt avoir 3 ans. Je suis originaire de Longjumau, en Ile-de-France. 

Quel a été ton parcours de footballeur ?

« J’ai été formé au Stade Rennais. Le club ne m’ayant pas proposé de contrat professionnel à la fin de ma formation, j’ai rejoint l’AS Cannes en 2008 où je suis resté deux ans. Ensuite j’ai effectué une année au Red Star en CFA puis deux saisons au Poirée sur Vie. Je suis revenu en 2013 au Red Star en National où j’ai connu la montée en Ligue 2 et mon premier contrat professionnel. Par la suite, j’ai réalisé une saison au Paris FC puis deux années aux Herbiers ».

Comment s’est déroulée ton arrivée au FC Annecy ?

« J’étais en fin de contrat aux Herbiers, on était arrivé à la fin d’un cycle et j’étais à la recherche d’un nouveau projet. Le FC Annecy m’a contacté il y a environ une semaine, pendant mes vacances. J’ai eu Jean-Philippe Nallet au téléphone. Il voulait savoir quel type de projet je recherchais et connaître mes ambitions. On a discuté de sportif et d’extra-sportif, notamment du côté familial, et on est très vite tombé d’accord ».

Quel a été son discours ?

« Il m’a expliqué qu’il recherchait un défenseur capable de jouer sur les deux côtés, ce qui est mon cas. Au Paris FC, j’ai joué quasiment toute la saison à gauche alors qu’aux Herbiers j’étais utilisé sur le côté droit. Il recherchait aussi quelqu’un d’expérimenté ».

Connais-tu déjà certains de tes futurs coéquipiers ?

« Je n’en connais aucun personnellement. Mais je connais certains noms car j’ai suivi les résultats du club. Sur les terrains, on croise beaucoup de joueurs. Je me souviens par exemple avoir joué contre Jean-Jacques Rocchi quand j’étais au Red Star. Et puis il y a Nassim Akrour que tout le monde connait. Ses performances à son âge ne passent pas inaperçues. On est tous attentif à ce qu’il fait ».

Comment te caractérises-tu en tant que défenseur ?

« Comme je l’ai dit précédemment, je suis un défenseur polyvalent. Je me projette assez vite de l’avant car j’aime faire beaucoup d’efforts. Mais je m’adapte avant tout au coéquipier qui évolue sur mon côté. Je suis quelqu’un qui porte beaucoup d’attention à l’aspect technique et à la relance. C’est ainsi que j’ai été formé au Stade Rennais. Et au cours de ma carrière, je suis souvent tombé sur des entraîneurs qui aimaient jouer au ballon et qui nous obligeaient à repartir court de derrière ».

Sais-tu sur quel côté Michel Poinsignon compte-t-il t’utiliser ?

« Par rapport aux besoin de l’effectif existant, il compte plutôt m’utiliser sur le côté droit. Après, je répondrai présent quel que soit le poste auquel il aura besoin de moi. Je connais l’histoire qu’il a eue ici et tout le travail qu’il a accompli pour amener le club à ce niveau. J’ai hâte de travailler avec lui ».

A 31 ans, te fixes-tu des objectifs pour les deux prochaines saisons ?

« L’objectif sera de réaliser la meilleure saison possible pour permettre au club de monter en National. Sur le plan personnel, on a tous la même volonté, celle d’être performant sur le terrain pour tirer nos coéquipiers vers le haut. Car tout seul, on n’est rien ».

Il y a un an, tu disputais la finale de la Coupe de France avec les Herbiers contre le Paris Saint-Germain (0-2), mais tu vivais trois jours plus tard une relégation en National 2. Comment l’as-tu vécu ?

« La Coupe de France, c’était une aventure extraordinaire. J’avais assisté en 2014 à la finale Rennes-Guingamp. J’avais dit à mes proches : « Le jour où tu es sur la pelouse du Stade de France, tu as réussi ta carrière ». Je n’aurais jamais imaginé pouvoir le vivre un jour. C’était juste un rêve. Je suis parisien d’origine donc j’ai pu jouer devant toute ma famille, et qui plus est face au PSG. J’ai vécu ce jour là le meilleur moment de ma carrière, et trois jours plus tard le pire. Je n’avais jamais connu de descente. C’est un échec collectif et personnel. Il y a eu un gros ascenseur émotionnel qui n’a pas été évident à gérer en moins d’une semaine. Mais il faut savoir rebondir et passer à autre chose ». 

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND