Dorian, imaginais-tu revenir au FC Annecy onze ans après ton départ à Boulogne sur Mer ? 

« J’avais toujours eu dans un coin de ma tête cette idée de revenir tôt ou tard car je suis très attaché au FC Annecy. Je n’avais pas prévu le moment et les circonstances. Les choses se sont faites ainsi et j’en suis heureux ».

Explique-nous les circonstances de ce retour ?

« Je devais m’engager avec Valenciennes l’été dernier en prêt mais le PAOK m’a bloqué. C’est à partir de là que les problèmes se sont accumulés. J’ai donc décidé de rentrer. Dans un premier temps, je me suis entretenu seul physiquement puis le FC Annecy m’a proposé de venir m’entraîner avec le groupe. Le fait de rentrer dans un cadre collectif était plus bénéfique et cohérent pour moi, donc j’ai accepté ». 

Regrettes-tu cette expérience au PAOK Salonique ?

« Si c’était à refaire, j’y retournerais. Dans le foot et la vie, il y a des éléments qu’on ne maîtrise pas. Et quand ce sont ces facteurs là qui vous sont néfastes, ça devient très frustrant. Il y a eu certaines divergences extra sportives mais je n’ai pas envie de m’étendre sur le sujet. Aujourd’hui, je suis un joueur du FC Annecy et j’ai envie de regarder devant moi, pas derrière ». 

As-tu eu des pistes au mercato hivernal ?

« J’ai eu des pistes en National et en Ligue 2 mais elles ne se sont pas concrétisées ».

Quel a été le discours des dirigeants du FC Annecy ?

« Ça a été très simple, il n’y a pas eu besoin de grands discours. Ils savent l’attachement que j’ai pour le club. Comme Eloge (Enza-Yamissi), ça faisait plusieurs mois que je m’entraînais avec le groupe, donc cette signature était en quelque sorte une suite logique et non une surprise ».

"Plus intéressant pour moi que de repartir dans un club quelconque de National"

Repartir en National 2 après avoir connu la Ligue 1, était-ce une décision difficile à prendre ?

« Dans ma situation, retrouver un club et un projet était une priorité. Jouer en National 2 n’est pas un problème car il y a ici un objectif cohérent et un groupe de qualité. Faire partie d’un projet comme celui du FC Annecy était un choix. C’était plus intéressant pour moi que de repartir dans un club quelconque de National pour une histoire d’argent ».

Cet engagement avec le FC Annecy s’inscrit-il sur du court ou du long terme ? 

« Je vis au jour le jour. J’ai la chance de faire partie pendant cinq mois d’un projet très intéressant et d’intégrer une équipe compétitive. Mon objectif est de pouvoir rejouer, prendre du plaisir et apporter ce que je peux quand j’en aurai l’occasion. On fera le bilan en fin de  saison. Faire des plans sur la comète n’est pas une bonne chose »

A 29 ans, on imagine que tu as l’ambition de rebondir pour retrouver au plus vite le monde professionnel ?

« C’est certain que quand tu es compétiteur, tu as envie de regoûter au niveau supérieur. Mais la vie d’un footballeur est faite d’aléas. Je vais faire le maximum sur le plan sportif, mais je ne me prends pas la tête en pensant à l’année prochaine. Je le répète, on fera le point une fois la saison terminée. Pour le moment je me concentre sur ces trois mois de compétition avec le FC Annecy ».

Comment te sens-tu sur le plan physique ? Es-tu prêt à retrouver rapidement la compétition ?

« Dès que je serai qualifié, je pourrai reprendre la compétition. Rien ne remplace les matchs. J’ai travaillé à part le week-end pour essayer de remplacer les matchs, même si ça ne les remplace pas. Je fais toutes les séances depuis cinq mois. Il me manquera peut-être un peu de rythme au début mais ça va vite revenir. Après deux années compliquées, j’ai envie de retrouver le terrain, du plaisir et la gagne ».

A quel poste Helder compte-t-il te faire évoluer ?

« Il sait que je suis capable de jouer à plusieurs postes. Je suis une solution supplémentaire pour lui. A lui de voir en fonction du moment et des besoins de l’équipe pour savoir à quel poste il souhaite m’intégrer ».

Tu vas retrouver un coéquipier avec qui tu as évolué depuis que tu es tout petit … 

« Effectivement, John (Goncalves) et moi , on a commencé à jouer ensemble en « poussins » et on a ensuite évolué ensemble dans les différentes catégories de jeunes du Fécé. Pour la petite histoire, c’est moi qui l’avais fait venir au club. Sans moi, il serait encore à l’ASPTT à jouer sur le stabilisé rouge (rires) ».

Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND